En transformant le diable en magicien fantaisiste, pétri d'humour et de créativité, et en bousculant Moscou et ses habitants,
Boulgakov, critique la politique et la société de l'URSS stalinienne. Inspiré de
Faust de
Goethe,
le maître et marguerite est avant tout un feu d'artifice qui éclaire deux mille ans d'histoire, des couleurs qui ont inspiré à leurs tours des horizons aussi différents que
Salman Rushdie ou les
Rolling-Stone. On assiste à une conversation entre le christ et Ponce Pilate qui vaut son pesant de cacahouètes. Ouvrir
le maître et marguerite c'est prendre un billet coupé pour une gare oubliée du fin fond de la Russie sans savoir qui va monter dans le wagon.
Boulgakov a inventé le shaker qui mélange, malice, magie et vertige en respectant les saveurs de l'ironie si particulière aux russes.
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