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Critique de Gwen21


C'est la seconde fois que j'essaie d'apprivoiser l'oeuvre d'Ivan Bounine et si "Les allées sombres" m'avaient laissée satisfaite de ma lecture, il en va autrement du "Village", le premier roman d'un auteur auréolé du prestige du Nobel de littérature.

Bien que le roman soit court, je n'ai pu en venir à bout et comme je déteste cette impression de lutter contre un livre, je renonce au dernier tiers du "Village".

Noir et âpre à dessein, ce roman qualifié de poème par son auteur à l'instar des "Ames mortes" de Gogol est de nature réaliste à tendance naturaliste. Les deux frères que nous découvrons sont représentatifs de ce que Bounine, grand expert de la société qui fut la sienne, s'échine à décrire pour mieux dénoncer. Médiocrité, saleté, ruse, corruption, immoralité, violence... le portrait qu'il brosse des paysans russes de son roman est éloigné de l'image idéalisé du bon moujik, pieu et servile.

Tikhon et Kuzma, deux frères loin d'être nés avec une cuillère d'argent dans la bouche, bourlinguent au travers d'existences pauvres en idéal et riches en instincts primaires, ce qui les rend non seulement pas attachants pour un sou mais clairement repoussants et antipathiques.

Le verbe de Bounine est difficile à suivre pour qui n'a pas une connaissance fine voire intime de la mentalité russe. Car ici il ne s'agit pas de la mythique "âme russe" fantasmée mais bien d'une réalité crue et impie. le style souvent abscons de l'auteur qui s'apparente parfois à du flux de pensées désordonnées m'a lassée.

Considéré dans la sphère littéraire comme un titre majeur de l'oeuvre de l'auteur, "Le Village" est un récit fort et frontal, témoignage d'une société slave qui l'est tout autant.


Challenge SOLIDAIRE 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge ATOUT PRIX 2022
Challenge Nobel
Challenge XIXème siècle 2022
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