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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
ah le bon livre, l'excellent roman ! Je suis tombée sous le charme dès le premier chapitre.
Je sais que certains sont un peu réfractaires au roman historique mais je vous assure celui-là est tout à fait réussi.
D'abord le héros de l'histoire : Charles Quint, l'empereur de la moitié de l'Europe, un homme qui a vu très tôt les couronnes s'amonceler sur sa tête, c'est rare un homme qui n'a rien demandé et qui se retrouve:
Roi de toutes les Espagnes
Empereur du Saint Empire romain germanique, en gros l'Empire Austro-Hongrois
Roi d'Aragon, de Naples et de Sicile
Roi des Pays bas : hollande Flandre et Luxembourg
Duc de Bourgogne donc de la Savoie, de la Franche Comté et du nord de la France : si vous savez « Besançon vieille ville espagnole » nous disait le grand Victor
ouf je crois que je n'ai rien oublié...
1555 Après quarante ans de règne et avoir voyagé partout dans ses possessions, alors qu'il est le souverain le plus puissant il renonce à ses titres, à ses prérogatives, il dépose son sceptre et ses couronnes et « les oripeaux de la gloire ».
Lui qui a combattu Soliman le Magnifique, François Ier et surtout Luther, il veut abdiquer.
Son fils n'est pas du tout réjouit, son frère envoie une fin de non recevoir quant au Pape il est furieux.
Mais Charles Quint est têtu, la goutte l'a rendu quasi infirme et il veut se retirer en Espagne dans un monastère auprès des moines hiéronymites (de l'ordre de Saint Jérôme)
Mais rien n'est simple et le voyage de Bruxelles vers l'Espagne prendra beaucoup plus de temps que prévu.
Dans ses bagages l'Empereur emporte outre un portrait de son épouse, sa collection d'horloges. Leurs mécanismes le fascinent en un temps où la science horlogère a encore une petit parfum d'hérésie. Il ajoute à ses bagages une curieuse horloge portant une mystérieuse inscription en latin, cette horloge le fascine.

J'arrête là mon récit et je vous laisse découvrir plus avant ce monarque hors normes, c'était la première fois qu'un souverain abdiquait depuis ....Dioclétien en ..305
J'ai tout aimé dans ce roman, la façon habile et talentueuse d'Amélie de Bourbon Parme de nous dresser le portrait de son arrière arrière arrière arrière ....grand-père.(j'ai peut-être oublié un arrière)
La passion, voire l'obsession de cet homme pour ses horloges aux mécanismes précis qui résistent au temps comme lui résiste à la maladie avec ses articulations pesantes et douloureuses. La vie dans un monastère perdu en Estrémadure est qui n'est pas à proprement parlé une vie de moine.
C'est traité avec sensibilité, érudition et un joli brin de plume, un rien de suspens en sus.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Charles Quint règne sur ses terres éparses depuis son palais. Son majordome, le colonel Quijada, veille sur lui à l'instar de Guillaume van Male son serviteur et Martin de Gatzlu son secrétaire. En sus de ces trois proches, le roi s'est adjoint les services de Giovanni Torriano, horloger, car il voue une passion pour les aiguilles, les rouages, les mécanismes. En effet il aime manipuler ses 40 horloges lorsque son état physique le lui permet ; Charles Quint est malheureusement diminué par les crises de goutte. Lorsqu'il remarque une horloge noire atypique dont il essaye de comprendre le mécanisme et le sens, il demande à son horloger de quérir Marcus de Flessingue, horloger réputé.
Pendant ce temps-là, Charles Quint prépare sa renonciation au trône et son départ pour le monastère de Yuste en Espagne. Il doit se défaire de 450 de ses serviteurs pour n'en garder que 150, gérer les hérétiques, faire de son fils son successeur.
Le départ depuis le port de Flessingue va le conduire à destination au terme d'une semaine en bateau. le transport à cheval avec les porteurs ne va pas être exempt de tracas mais Charles Quint arrive enfin avec en tête de trouver des explications à un mécanisme d'horloge qui l'intrigue.

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Mon avis : j'ai bien aimé la lecture mais il m'a manqué quelque chose de plus consistant, de plus percutant, de plus émouvant pour que j'en fasse un coup de coeur ou une lecture mémorable. Les sujets abordés étaient intéressants que ce soit la renonciation de Charles Quint ou l'horloge noire mystérieuse mais il aurait fallu développer davantage le thème de l'horloge et en faire un sujet avec plus de suspense par exemple. J'ai eu l'impression que l'on m'attisait et que ça retombait tel un soufflé.
L'auteur a réussi à rendre le personnage sympathique, très humain avec sa maladie, ses impatiences, ses râleries, son humour. Il m'a beaucoup plu.
Une mention spéciale pour le tout dernier chapitre, qui ne fait que deux pages et qui m'a beaucoup émue.
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La passion de Charles Quint pour l'horlogerie romancée et qui le montre obsédé par une horloge "hérétique" de son abdication à sa mort et où déçu de son règne, il tente de soigner sa sortie et son départ "en retraite".
Lecture intéressante qui montre la hantise de l'église et de l'inquisition face aux découvertes astronomiques remettant en cause les savoirs qu'elles défendent.
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Les sujets abordés sont intéressants et retrace l'histoire de l'abdication de Charles Quint, ainsi que sa passion, voire son obsession pour ses horloges aux mécanismes précis, dont une horloge noire mystérieuse et "hérétique"...

L'intrigue est simple, mais un peu répétitive ....et le milieu du roman se traîne un peu en longueur.... mais Amélie de Bourbon Parme a réussi à rendre le personnage de Charles Quint sympathique et très humain malgré sa maladie,ses râleries et son humour...
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Octobre 1555, palais des ducs du Brabant, l'empereur Charles Quint annonce aux dignitaires des Pays-Bas son abdication en faveur de son fils Philippe.
Après avoir conquis un empire sur lequel le soleil ne se couche pas, à l'aube de sa vie, c'est un vieil homme épuisé physiquement et moralement qui n'aspire qu'à se retirer dans un couvent espagnol et se consacrer à la sa passion : les instruments de mesure du temps.
Cette décision enclenche plusieurs mécanismes : conflit larvé de succession, l'impact d'un changement de statut dans une Europe où la maîtrise du temps relève encore du religieux.
Ainsi, sur le long chemin de retour vers ses terres natales, Charles Quint assume avec une certaine grandeur son renoncement institutionnel au pouvoir, doublé d'une quête spirituelle personnelle.
Ce roman historique, de facture classique, s'enrichit d'un intéressant questionnement sur la délicate place de la technique dans un monde façonné par les croyances. le plus touchant reste la démarche révolutionnaire de l'abandon du pouvoir absolu au profit d'une vie d'ascèse.
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Lassé de l'exercice du pouvoir et affaibli par des crises de goutte, Charles Quint, monarque chrétien le plus puissant du XVIe siècle, veut se retirer au fond de l'Estrémadure, au monastère hiéronymite de Yuste où il veut consacrer son temps au salut de son âme. Il n'emporte avec lui que certains tableaux (dont celui de François 1er, son ennemi juré !) et sa collection de pendules parmi lesquelles se trouve une drôle d'horloge astronomique dont le mécanisme étrange pourrait bien déplaire à l'Inquisition.
Le roman, à la narration plaisante, évoque le déclin d'un roi, usé par les guerres et les voyages, diminué physiquement, obsédé par sa rédemption mais intrigué par un mystère mécanique qu'il ne comprend pas. Cet astrarium (mélange d'horloge astronomique et de planétarium) est une énigme et permet d'entretenir un (léger) suspens tout au long du livre. Pourtant, à la mort du roi, rien n'est résolu, le mystère de sa conception reste entier et Copernic est tout juste évoqué...Dommage !
Il semble que l'auteur ait (volontairement ?) interverti des personnages : le maître-horloger au service de Charles Quint pendant les dernières années de son règne (en 1555 dans le roman) est nommé Giovanni par l'auteur et vient de Crémone alors que le supposé fabricant de l'horloge mystérieuse serait un certain moine Della Torre.
En faisant quelques recherches, il s'avère que Gianello Torriani, dit Della Torre, fut embauché dès 1530 par l'Empereur pour réparer un astrarium fabriqué par Giovanni Dondi Dell'orologio (de Crémone) au milieu du XIVème siècle.
Etrange quand on sait qu'Amélie de Bourbon-Parme est historienne, sauf à admettre que la littérature puisse prendre quelques libertés avec L Histoire ?
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Le bon point ?? ce livre m'a fait découvrir le mystère des horloges de cette époque, et je ferai sûrement des recherches liées à ces horloges qui ont tant perturbé l'église. La mention de mettre le soleil au mileu des planètes est le clou du livre, plus que la mort (inéluctable) de l'empereur.

Pour le reste, j'ai malheureusement trouvé le tout "confus" ... sans vraiment de fil précis. Un peu "touche à tout". La relation église/science est évoquée mais pas aprofondie. Hors c'est le pivot de cette histoire et de l'histoire de ce siècle.

Les inquisiteurs sont singulièrement humanisés alors qu'ils étaient franchement horribles si on se réfère aux auteurs de l'époque.

La relation de Charles Quint avec son fils, Philippe, est frôlée sans autre.

Le piquant est que j'ai lu ce livre en voyageant de Bruxelles à Málaga (400 km de Yute) donc j'ai très bien pu visionner la partie belge du livre 😉 et la sécheresse espagnole 🫢 (actuelle cette année).

Cela étant dit ... le travail de l'auteur est remarquable. C'est peut-être moi qui n'ai pas accroché??
Lien : https://www.republicain-lorr..
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En soit l'intrigue de ce livre est très mince, mais elle tient en haleine. Surtout, il est servi par une belle plume. L'auteur a vraiment le sens de la formule, ce qui ajoute un peu de piment à une histoire qui en a peu. C'est ce qui me retient d'octroyer plus d'étoiles à cet ouvrage.
Autrement, elle a l'art de faire revivre ce roi qui finit sa vie dans la solitude toute relative (il garde tout de même 60 serviteurs) et dans la désillusion. Une très belle évocation de cette figure incontournable De La Renaissance.
Plaisant, mais il manque un peu de relief.
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Passionnée par l'histoire de la monarchie, Amélie de Bourbon Parme nous délivre de sa belle écriture un roman historique retraçant l'histoire peu connue de l'abdication de Charles Quint et de sa passion pour les horloges.
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Original, mais il manque une intrigue.
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