La vie aventurée du professeur Prunelle

Je suis venu voir mes parents, j’ai apporté quelques livres et si je parviens à m’organiser pour le travail je passerai quelque temps ici, étant obligé de publier cet hiver deux ou trois volumes, soit pour gagner quelque argent, soit parce que je suis dégoûté de cette boutique universitaire qui, ainsi que tant d’autres choses, va toujours de mal en pire et qu’en la quittant, je désire cependant qu’on me regrette.

... il est sensible aux difficultés que connaissent les moins favorisés de ses concitoyens. Mais il est aussi député de l'Isère, élu au suffrage censitaire, et propriétaire d'un domaine agricole à La Tour-du-Pin.

P. 49

Et autant il loue l'art des troubadours qui prennent chez les Maures le goût des romans, des féeries et des nouvelles, autant il condamne la rage et la barbarie des Croisés, des soldats ignorants qui n'eurent avec les Musulmans d'autres relations que celles que l'on conserve avec l'ennemi le plus cruel. Ils étaient tout à fait sans lettres et se faisaient même honneur de leur ignorance.

P.19

Le panorama qu'il trace de la médecine à Montpellier repose sur une idée répondant à l'esprit des Lumières : La médecine n'est pas encore tellement distincte, tellement séparée des autres branches des connaissances humaines, que son histoire puisse en être considérée isolément. Toutes les sciences ont des rapports et une marche semblable qui est celle de l'esprit humain.

P. 13

Depuis la fin de l'Empire, si le volume de production augmente avec l'invention du métier à tisser de Jacquard, les prix de vente diminuent, et les fabricants répercutent cette baisse sur le salaire des canuts. Ceux-ci, pour se défendre ont commencé à se grouper en associations, comme les Volontaires du Rhône, et, devant les réticences des fabricants, ils font appel aux autorités pour permettre que soit fixé un tarif minimum légal.

P. 50

Entre temps, le médecin qu'il était eut le mérite de faire face avec intelligence et détermination à la menaçante épidémie de choléra qui faisait des ravages à Paris - Casimir Périer en mourut - par des mesures appropriées qu'il fait connaître dans une affiche du 19 août 1832, comme la création de commissions médicales et de postes où seront regroupés pour chaque quartier des médecins, des infirmiers et des moyens de transport pour les hôpitaux...

P. 57

NDL : le chiffre officiel des victimes de l'épidémie de 1832 s'élève à 102 739.

Inspecteur des Eaux à Vichy, puis maire de la ville en 1848, il fait accéder la petite station thermale à une renommée nationale.
Voilà quelques raisons de faire revivre celui que Stendhal appela "l'homme le plus laid de France" et qui fut l'une des cibles favorites du caricaturiste Daumier.

... il fait état de ses opinions sur les régimes politiques passés :
Depuis l'âge de dix ans, j'ai vécu dans les révolutions et j'ai été tant de fois déçu dans mes espérances que maintenant je ne dis et ne pense plus rien...

P. 67

Il défend le principe du concours pour l'accès au professorat, afin de le soustraire à la faveur ou à l'intrigue. Pour le reste, il est de plus en plus critique sur la politique, tandis que s'affrontent de plus en plus vivement les ultras et les libéraux.

P. 28

Au cours de la discussion du budget, dans la même session, le 18 juin 1833, Prunelle, maire d'une grande ville ouvrière où l'alcoolisme fait des ravages, prend la parole au sujet de la fiscalité des boissons et fait remarquer que l'impôt rentre mal, que l'impôt rentre mal, que les deux tiers de la matière imposable y échappent. Il rappelle que deux sortes de taxes pèsent sur les boissons, le droit d'octroi destiné aux communes et le droit d'entrée revenant au Trésor public.

P. 64