Les passagers du vent, tome 5 : Le bois d'ébène

A la fin de ce cinquième tome, je n'ai qu'un seul regret : ne pas trouver les deux derniers tomes des Passagers du vent dans le coffret généreusement prêté à la petite soeur par son professeur de français... Zut, alors ! cela dit, je viens de voir sur le site de ma médiathèque qu'ils les avaient donc tout n'est pas perdu ;)

Bref, j'ai beaucoup aimé le bois d'ébène, même si il est plus prévisible que les autres, cela dit, c'est surtout dû au fait que c'est parce qu'on s'intéresse à la partie la plus connue du commerce triangulaire.



Les passagers du vent est une série assez violente, notamment à cause de son thème, mais je crois bien que celui-ci est le plus violent de tous. D'un autre côté, dès qu'on parle de la traite des noirs, on se doute bien qu'il va couler beaucoup de sang. Dans le bois d'ébène, on aborde ce que craignait le plus les négriers lors de la traversée qui emmenait les esclaves de l'Afrique en Amérique : les révoltes.

D'autres violence n'ont rien à voir avec cette partie de notre histoire et ne sont pas pour autant moins importante. Mais bon le bois d'ébène ne se résume pas à ça. Encore une fois, j'ai particulièrement apprécié les questions que soulèvent les aventures d'Isa et Mary.



J'ai beaucoup aimé les couleurs chatoyantes utilisées dans ce tome de la série : elle forme un contraste étonnant avec la noirceur que ce qu'il s'y passe.

Je ne peux que vous conseillez de découvrir cette série très sympathique !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..

On retrouve les sulfureuses amies Isa et la libertine anglaise Mary, qui parle à s'en méprendre comme Jane BIrkin (jeune), où bien François Bourgeon s'en ai tellement inspiré qu'il utilise les mimiques de cette petite bouche en cul de poule. Une navigation à bord du navire négrier Marie-Caroline décrivant le traitement misérable du "bois d'ébène". L'histoire se termine avec Isa seule en bord de mer, augurant peut-être une suite pour cette magnifique bd aux dessins remarquables, avec une légère touche érotique.

Voici une conclusion qui vient à point nommé. Tout ce qui était contenu de sexe, violence, mépris, amour, jalousie, espoir... se mêle, s'entre-choc et explose en un étourdissant tumulte d'épisodes.
Le scénario bien que riche en possible ne se perd pas dans des rebonds improbables ou par trop prévisibles. Les personnages, fidèles à eux-même, continuent pourtant à évoluer et, donc, a approfondir leur personnalité, la rentre encore plus réaliste.
Enfin, le décors est planté avec un tel réalisme, qu'une fois de plus, la lecture devient une véritable téléportation dans cet univers.
Une série à ne pas attendre de lire... pas comme moi... j'ai perdu plus de 20 ans, dommage!

Après avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire, à cause du rythme, des dessins qui sont très biens mais pas forcément à mon goût car très détaillés, très réalistes, je me suis finalement laissée embarquée.
Le scénario retrace bien le sujet des traites négrières, les conditions difficiles de ces hommes et femmes noires transportées de l'Afrique jusqu'en Amérique, leurs statuts dans cette société du XVIIIème siècle.... Cette bande dessinée est très pratique pour aborder le sujet en classe de quatrième par exemple.
Cependant, et je l'ai croisé dans les commentaires, on ne sait pas faire aujourd'hui de bande dessinée sans scène de femmes dénudées, des scènes de sexes voire de viol. Malheureusement pour le viol, ça dénonce aussi une réalité de l'époque et cela "renforce le scénario".

Au final, la lecture de ce tome m'a donné envie de découvrir les autres livres qui j'espère seront à la hauteur de celui-ci.

Encore un tome plein de rebondissements et d'aventure. Isa poursuit son périple, et une grosse partie de ce voyage.se déroule en mer, sur un bateau qui va devoir survivre à tous les affronts : mutinerie, tempête impressionnante, commandement décapité de ses meilleurs éléments.
On se laisse vraiment passionner par l'histoire, d'autant plus que Marie, la jeune anglaise, apporte un humour et une fraîcheur nécessaire à cette histoire.

LES PASSAGERS DU VENTS
Excellente BD. Cette aventure culte a marqué plusieurs générations en même temps que l'histoire de la BD. L'aventure, la guerre, l'amour, le large, l'Afrique et le commerce triangulaire, tout est là. Embarquez ou ré-embarquez avec Isa et Mary pour une fuite en avant digne de l'Ile au Trésor (autre chef d'oeuvre incontournable ;-)

Isa ,Hoel,Mary à bord de la Marie-Caroline se dirigent vers Saint-Domingue ;dans les soutes du vaisseau la cargaison d'esclaves représente un perspective lucrative mais peut aussi se révéler bombe à retardement . Tempête ,révolte , violences en tout genre vont faire du voyage une sorte d'enfer. Impeccable et rigoureuse illustration de ce qu'était le commerce du « bois d'ébène » ce volume clôt la première partie de la saga avec brio et romanesque.

Un tome que j'ai lu et relu et qui m'a marqué. J'adore le contraste entre le huis-clos sur le bateau avec violences et tensions et la liberté et les espaces à la fin du tome. La fin sur l'héroïne affranchie, libre et encore jeune malgré les épreuves traversées est inattendue et j'adore les sourire à pleines dents qui sont ancrées dans ma tête pour longtemps. Pourtant, c'est surprenant de voir que les images qui me restent sont positives alors que ce tome est d'une noirceur extrême.

Bonne bd que l'on peut l'ire indépendamment des autres. Je l'ai lue pour la proposer à mes élèves de 1ère qui m'ont demandé une bd pour le thème sur l'injustice. Celle ci convient.
Le graphisme est agréable, certaines planches sont crues, d'autres font rêver. Peut être vais je maintenant me plonger dans les autres tomes.

Comme dans les grands films d'aventures, la saga s'achève dans une apothéose de coups d'éclats et de surprises. C'est presque - toutes proportions gardées, en en moins drôle - Pirates des Caraïbes…
Il est impossible de résumer en quelques lignes ce cinquième tome qui met un terme au cycle des Passagers du Vent “années 80”.
Bien sûr Bourgeon se fait un immense plaisir (ainsi qu'à nous, lecteurs), à multiplier les rebondissements au cours de cette terrible bataille navale. Il ne boude pas son plaisir à dessiner les scènes de pont ou d'entreponts. La description des conditions de transport des esclaves est à la fois terrible et réaliste et on comprend que chaque “erreur” d'un marin se paiera immédiatement par une flambée de violence inouïe.
On se dit, l'aventure finie et les derniers masques tombés, qu'enfin nos héros vont pouvoir vivre au sens propre du terme, mais c'est sans compter sur la fourberie de l'auteur, qui en leur traçant des destins divergents, ne leur offrira ni repos, ni rédemption.
D'ailleurs, avait-il déjà en tête à ce moment l'idée d'une suite ?