AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 283 notes
5
12 avis
4
9 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Après avoir été enchantée par le 1er cycle des « passagers du vent » je craignais que ce 2ème cycle ne me déçoive. Il n'en est rien, le 1er volet de ce nouveau cycle est superbe.

J'ai d'abord été charmée par le décor dans lequel prend place l'histoire. Il faut dire que la Louisiane est une région qui ne peut laisser indifférent. Magnifiée à tout point par l'auteur-illustrateur la Louisiane apparait ici belle et dangereuse.
J'ai également été séduite par le nouveau personnage principal. Décidément Bourgeon aime les femmes de caractère. Si Zabo ressemble par certains aspects à Isa, elle a néanmoins une personnalité bien à elle. Malgré des idées peu progressistes au sujet de l'esclavage, elle est immédiatement attachante, tout comme le duo qu'elle forme avec Coustans au long d'une bonne partie du récit.

Comme les tomes précédents de la série, c'est magistralement écrit, les dialogues sont superbes. Bref, je n'ai qu'une envie, me jeter sur le 2nd volet de « la petite fille Bois-Caïman ».

Commenter  J’apprécie          250
Contrairement aux tomes précédents qui constituaient une relecture, je découvre ici cette suite inattendue. Je l'ai trouvée un ton nettement en dessous malgré des qualités indéniables.

On se retrouve en Louisiane presque un siècle plus tard, où les malheurs de la guerre de sécession oblige une jeune femme, Zabo, à quitter sa maison occupée par les yankees et à rejoindre son petit frère et son aïeule dans le bayou. Son aïeule, c'est Isa. Dans la deuxième partie de ce long volume cette dernière raconte ses souvenirs et l'on reprend son histoire là où nous l'avions laissé, à Saint Domingue.

Cette impression de « moins bien » transparaît sous l'éclairage contrasté de la série principale qui est un chef-d'oeuvre, et qui me pousse à chercher la petite bête pour étoffer l'impression avec quelques éléments « objectifs ». Je trouve par exemple la première partie trop contemplative et Zabo et son compagnon Quentin un peu trop érudits. Les seconds rôles cruels ou truculents qui faisaient le bonheur des volumes précédents sont absents (ah, mary !). Tout cela est un peu trop sage, là aussi par contraste : il y a tout de même quelques scènes violentes.

Enlevons l'éclairage et voyons les bons côtés. Un dessin de plus en plus magnifique, Bourgeon excellant dans les paysages naturels de Louisiane et de Saint Domingue. Un texte écrit pratiquement en version originale, avec traduction en fin de volume, une Isa toujours aussi attachante quel que soit son âge.
Et surtout un détail peut-être anodin mais que j'ai trouvé bouleversant de vérité : un jour Isa a revu Hoel, et tout ce qui avait existé entre eux, aussi fort que cela ait été, a disparu. Quel sens donner alors à tous les sacrifices qu'Isa dut consentir pour le sauver dans les tomes précédents ? L'amour, si fort qu'il soit, n'est pas l'absolu vainqueur de la mort que content les romantiques ; il peut s'étioler et s'évanouir dans le vent sans que personne ne l'ait souhaité. Nous avons tous vécu cela je pense, en amour ou en amitié.
Commenter  J’apprécie          250
Je suis une grande admiratrice des "Passagers du Vent", série en cinq tomes de François Bourgeon. J'aime le dessin, la psychologie des personnages, le témoignage historique, l'immersion maritime et le fil narratif plutôt cru et violent. C'est une série qui a fortement marqué mon adolescence.

Pendant des années, je n'ai pu mettre la main sur la suite en deux tomes titrée "La petite Fille Bois-Caïman". Dernièrement, j'ai enfin pu la découvrir, ne sachant plus trop à quoi m'attendre. On retrouve le même trait même si mon oeil a dû changer car je n'ai pas trouvé au dessin le même charme que précédemment. Toutefois, cela reste du bel art graphique.

Ce volet est plus sédentaire et se déroule intégralement en Louisiane. Dépaysement garanti. Si voyage il y a, c'est plutôt dans le temps. Zabo, arrière-petite-fille d'Isabeau - la fameuse "Fille sous la dunette" - est sudiste et fait donc partie des perdants de la meurtrière guerre de Sécession. A travers des bayous infestés de prédateurs - pas tous animaliers mais tous bestiaux -, Zabo et Quentin, un compagnon d'infortune, cherchent à rejoindre un asile familial. Après bien des périples, ils y parviennent, faisant la rencontre de la bisaïeule de Zabo, Isabeau en personne, presque centenaire. Pour les deux parentes, c'est une occasion unique de se connaître enfin, de s'instruire de la personnalité de chacune et de transmettre l'histoire d'une vie violente et mouvementée, lourde de secrets.

Le récit m'a bien accrochée même si je ne m'attendais pas à faire un bond dans le temps de plus de soixante-dix ans. J'ai été intéressée par le contexte et par les considérations sociales et politiques développées par les personnages. Un bémol cependant : certains dialogues se sont révélés plutôt abscons sous couvert de faire de l'esprit.
Commenter  J’apprécie          170
Louisiane, 1863.
Zabo, jeune fille d'à peine dix-huit ans, se retrouve seule : ses parents sont morts, son petit frère a été assassiné un an auparavant et elle vient d'être chassée de sa maison à la Nouvelle-Orléans.
Il ne lui reste plus comme famille qu'une vieille dame de près de cent ans qu'elle va rejoindre, escortée d'un reporter : Quentin Constans.

Suivre le périple de Zabo, c'est suivre le cours du Mississipi, traverser le Sud des Etats-Unis, se perdre dans les bayous.
Il se dégage de ce livre 1 une ambiance moite, lourd du Sud des Etats-Unis, avec en toile de fond l'opposition Nord/Sud, entre les abolitionnistes et les esclavagistes.
Le personnage de Zabo est extrêmement attachant et ce dès le début.
C'est une jeune fille vive, qui ne mâche pas ses mots, avec du caractère, un brin aguicheuse qui lui vaudra cette mise en garde de Quentin : "Ne jouez pas trop avec les hommes ! … Et jamais avec les soldats ! Mieux vaut passer pour une gourde que de leur sembler garce. Bien loin de provoquer, faites plutôt en sorte qu'on vous croie mariée.".
Zabo est sûre d'elle, sans doute un peu trop, et sûre de ses choix : "Moi ? Je ne veux aimer personne ! … Comme ça, pas de désillusion. Attendez-vous au pire, vous ne serez jamais déçu !".
Sa relation avec Quentin, constituée de pics et de joutes verbales, est intéressante et se développe tout au long de l'album : "Je déteste votre façon de m'imposer le silence.".
Mais la surprise de ce sixième tome, et ce pour la plus grande joie du lecteur, c'est de retrouver Isabeau en vieille femme de près de cent ans, et Zabo lui doit d'ailleurs son prénom : "Deux Isabeau Murrait, c'est un peu compliqué.".
Ainsi, le lecteur découvre ce qu'il est advenu d'Isabeau depuis ce 29 mars 1782 où le lecteur l'avait laissée.
Elle revient par le biais de ses notes sur son passé et très vite la curiosité de Zabo la pousse à l'interroger et c'est alors un retour dans le passé.

Ce sixième tome était attendu car j'avais trouvé que le cinquième se terminait avec un goût d'inachevé.
Plus volumineux que les précédents albums, il est encore plus prenant et se découpe lui-même en deux livres, la fin donnant envie de savoir la suite (et la fin) du périple d'Isabeau.
"La petite fille Bois-Caïman" est un régal à lire.
Je trouve que le contexte est très bien choisi, et visuellement il est plus réussi que les précédents.
Les traits du personnage de Zabo sont sûrs et je trouve ce personnage très joli, plus harmonieux qu'Isabeau.
Par contre, du côté des hommes le trait est encore un peu hésitant et Quentin, sans en être une pale copie, est un soupçon trop proche de John.
Les couleurs sont très belles et contribuent à l'ambiance générale qui se dégage de cet album.

Deux générations se sont écoulées depuis la solitude d'Isabeau en mars 1782.
La jeune femme a mûri : "Voir n'est pas savoir.", a vécu des moments difficiles mais finalement s'est mariée et semble avoir mené une vie palpitante.
"La petite fille Bois-Caïman" livre 1 est non seulement agréable à lire mais également addictif et c'est avec plaisir que le lecteur découvre ce qu'il est advenu d'Isabeau.
François Bourgeon a ressenti la nécessité de conclure l'épopée d'Isabeau et ce sixième tome est le bienvenu, suite et fin des aventures d'Isabeau et de Zabo dans le livre 2.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          122
2 générations se sont écoulées depuis que nous avons quitté Isa dans le tome 5. Elle est maintenant presque centenaire. Sa vie n'a pas été facile mais c'est très certainement dans l'épisode suivant que nous en saurons plus.

Bourgeon retrace l'histoire de la traite des noirs de façon magistrale , avec ses amitiés, ses horreurs, ses infamies, mais aussi a travers la tolérance d'Isa et sa "grande gueule" et l'intolérance d'autres personnages.
Encore un épisode prenant et les graphismes sont toujours d'une rare beauté
Commenter  J’apprécie          110
Sabo quitte sa maison de la Nouvelle Orléan réquisitionnée par les tuniques bleues bien décidées à faire respecter les traités de l'union. Elle 18 ans est audacieuse et jure comme un chartier, où plutôt comme son père le faisait. car elle n'a plus ses parents. Contrainte de trouver une destination dans cette Louisiane hostile à toute déambulation de civiles elle décide de rejoindre son petit frère Nano et sa grand mère de 98 ans qui vie dans une demeure reculée. Sur la route elle fait la connaissance de Quentin, un photographe européen qui décide de l'amener à bon port. A destination la grand mère lui conte son histoire, celle de l'Afrique du Sud en rébellion...

Magnifique bd aux dessins minutieux. le raffinement et la mise en scène des planches sont de très belle qualité; un vrai plaisir des yeux! Mais ils n'auraient pas autant de relief sans la richesse des textes et sa diversité de langage dont le lexique de fin est indispensable.
Commenter  J’apprécie          110
Au début de ma lecture, je dois dire que j'ai été un peu déstabilisée. Moi qui m'attendais à retrouver Isa ou, peut-être, Enora. Je me retrouve à la Louisiane près de 80 ans d'un siècle avoir quitté notre brune aventurière sur une plage.
La nouvelle héroïne, de prime abord, ne me plait guère et, jusqu'à présent, je ne lui trouve pas beaucoup d'attraits. Puis, quelques planches plus loin, voici notre Isa qui apparaît vieille, si vieille…que lui est-il arrivé ? C'est à ce moment qu'arrive ce que j'attendais, un bon dans le temps de 80 ans et la suite des aventures de la fière Isabeau de Marnaye dont on peut dire que Bourgeon aime la faire souffrir. Son histoire est aussi dure et cruelle que dans les premiers tomes de la saga. J'ai beaucoup aimé et j'ai hâte d'y revenir, je me félicite d'avoir le tome 2 sous la main.
Côté dessin, on voit que le style de Bourgeon, en trente ans il faut le souligner, a beaucoup évolué mais son trait actuel me séduit moins. J'ai l'impression que ses qualités ont fini par pêcher par l'excès. Les visages sont trop expressifs et les détails sont maintenant surexploités. de plus, la mise en couleurs, très nuancée elle aussi, accentue ce côté très (trop ?) riche.
Attention, cela reste très bon mais je préférais quand le trait était plus simple.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai été très surprise par cette suite des aventures d'Isa : Je ne m'attendais pas à me retrouver 80 ans plus tard en pleine guerre de Sécession.
Mais, c'était en effet le cadre "idéal" pour poursuivre de raconter ce qu'était l'esclavage.
J'ai beaucoup aimé cette Zabo, toute aussi moderne que sa bisaïeule.
Et j'ai apprécié de savoir ce qu'il était advenue d'Isa, après qu'on l'ait laissé à St Domingue.
Mais il manque un petit quelque chose à ce récit. Je le trouve plus "plat" que les premiers tomes de la série. L'histoire en accélérée, ne permet pas d'avoir un récit détaillé des différents évènements historiques, Alors que c'est le fond de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          100
La couverture est très belle et riche en couleurs. On voit une jeune femme dans une cabane attachant les bretelles de son pantalon et regardant d'en bas vers le fond de la cabane. Nous nous apercevons vite que ce qu'elle regarde est un homme qui vient de rentrer car nous voyons sa carrure en ombre chinoise contre le bois de la cabane.

Nous commençons cette BD par une atrocité sans nom qui sévit près de la Nouvelle-Orléans en 1862. L'esclavagisme est bien présent dans cette période et nous vivons dans un monde de guerre entre les personnes noires et les blancs.
Nous suivons une jeune femme Isabeau dite Zabo dans toute cette histoire et nous comprenons très vite qu'elle a un caractère bien trempé et qu'elle ne fera pas les choses comme les soldats qui ont envahis le pays le voudraient. Cette jeune femme va aider ses amis, noirs, et va tout faire pour mener à bien sa mission. Bien que la mission soit primordiale pour elle, les sentiments prendrons le dessus et Zabo va voir sa vie se chambouler et ça ne sera plus seule qu'elle ira l'accomplir.
La violence de certains personnages est vraiment impressionnante et à ces moments précis, l'auteur nous remet entièrement dans la triste réalité de la vie avec la guerre.
Nous sommes plongés un instant dans un peu de calme ce qui allège le court de l'histoire et cela fait du bien. Puis nous revoici de nouveau de retour dans une vie à cent à l'heure mais dans les souvenirs qu'une vieilles dame raconte.
Bien que ce livre ne laisse pas une minute de répit aux lecteurs, nous retrouvons toutes sortes de sensations et de sentiments. Tout ce mélange dans cette histoire. Entre la tristesse, la gaieté. La force et la faiblesse. Les sentiments et les déchirures. Tout ceci renverse le lecteur et fait voir la triste réalité de la vie de ces nombreuses famille dans cette époque.
Ce qui peut faire peur dans ce livre, ce sont les changements de langues. Mais rassurez-vous, l'auteur a fait une traduction à la fin du livre pour ces nombreux texte en anglais, créole et espagnol.
La fin de ce premier livre est très troublante et nous avons envie d'en savoir plus, donc de lire le deuxième livre toute de suite après.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Ce fût un vrai coup de coeur !
J'ai adoré tous les personnages qui sont rentrés dans ce tome et même les plus mauvais qui remplissaient entièrement leurs rôle. C'est une bande dessiné tellement poignante que je n'ai pas pu lever une seule fois les yeux de son contenu. J'ai adoré les dessins très bien créés et surtout les expressions des visages de chaque
personnages qui m'ont fait voir que c'est une très bonne bande dessiné faite avec le coeur.
Je ne peux que vous conseiller cette bande dessinée car elle est parfaite !
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
Commenter  J’apprécie          90
Bougeon reprend cette série après des dizaines d'années de sommeil. Et des dizaines d'année ont passées, beaucoup plus puisqu'on retrouve isa a 98 ans. Sa petite fille tente d'échapper aux horreur de la guerre de sécession et trouve refuge chez elle. On découvre ainsi ce qu'il s'est passé après la fin du tome 5 des passagers du vent.
Comme toujours une histoire qui mêle histoire et fiction, qui nous confronte aux réalités brutes de la vie à cette époque. le pire ne nous est pas épargné.
A lire avec plaisir et sérieux.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (608) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5229 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}