Histoires incroyables du Tour de France

Enchaînant les cols à une allure soutenue, Eddy Merckx écrase la concurrence, reléguant le deuxième à plus de 8 minutes après cette formidable échappée solitaire.
Le 20 juillet 1969, pour son premier Tour, Merckx décroche déjà la lune…
...créant un passage pour que le lendemain, un certain Armstrong pose le pied dessus !

Arrivé tout en haut sur la pointe des pieds, Miguel Indurain prend sa retraite à la suite d’une saison 96 décevante.
Il laisse place aux années de plomb du cyclisme et à un roi d’une toute autre nature : l’E.P.O.

L’année suivante, Hinault sera au service de Lemond, Tapie se permettant même le luxe de mettre en scène cette réconciliation, au bout de l’effort…
… ouvrant une nouvelle ère du cyclisme, où la logique de l’image et ses enjeux économiques prennent le pas sur la noblesse du sport.

Après avoir décrit le drame des bagnes de Guyane… Albert Londres s’attaqua à d’autres souffrances : celles de cyclistes à l’agonie, maltraités par les organisateurs du Tour. Et pour preuve, cette année-là (1924), sur 157 coureurs au départ… seuls 60 atteignirent la ligne d’arrivée.

Au soir de sa vie, à l'automne 1987, c'est au tour de Jacques Anquetil de recevoir la visite de son éternel second. Dans un trait d'humour intime, Jacques Anquetil lance avec une émouvante complicité alors qu'il est à l'article de la mort :
- Raymond, tu vas encore faire deux...

Poulidor disparaîtra trente deux ans plus tard.

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L'exceptionnelle longévité de Raymond Poulidor lui a valu d'être aussi bien le dauphin de Jacques Anquetil que celui d'Eddy Merckx dix ans plus tard. C'est à cette époque, où il donna parfois du fil à retordre au champion belge, que le chroniqueur Antoine Blodin le qualifia avec tendresse de "quadragêneur." D'ailleurs c'est à plus de quarante ans que Poulidor montera pour la huitième et dernière fois sur le podium du Tour en 1976, à la troisième place.

(page 98)

C'est à titre posthume que Gino Bartali fut déclaré en 2013 "Juste parmi les Nations", pour avoir acheminé messages et faux papiers sous couvert de ses entraînements durant la guerre, ayant ris ainsi une part active dans le sauvetage de nombreux Juifs.

Vous n'avez pas idée de ce qu'est le Tour de France. C'est un calvaire. Et encore le chemin de croix n'avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze.

Henri Pélissier au reporter Albert Londres, Tour de France 1924