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Critique de LabiblideVal


Que de subtilités émotionnelles dans cette histoire ! En quatrième de couverture, Franck Bouysse est qualifié de «sculpteur hors pair de la langue » et je reconnais que ma lecture a été ponctuée d'étonnements liés à l'avancée, tout à fait inattendue de l'intrigue, et de plaisir à savourer la langue utilisée par l'auteur. Ah ! Cette phrase : « Toute ma vie j'ai failli être un homme » ! Tout est dit dans ces quelques mots ! Ces regrets et la lâcheté de l'être humain qui entraînent tant de drames. Mais aussi cette animalité qui prime chez d'autres, qui écarte un individu du paradigme social attendu de tout homme dit civilisé.
Ici les personnages sont des figures d'orfèvre. Nous sommes dans la campagne des Landes, probablement vers le début du XXe siècle. Un curé est appelé pour procéder à l'enterrement d'une indigente ; une femme enfermée dans un asile dont on ne souhaite même pas révéler le prénom. Cachés sous son jupon, le Père Gabriel va découvrir des journaux intimes…
Une histoire va alors se dérouler sous les yeux du lecteur ; tantôt narrée par une jeune fille prénommée Rose, par le palefrenier, Edmond, par le père de Rose, Onésime, sa mère, et Gabriel lui-même. Et c'est un récit bien souvent cruel qui va mener à une histoire de vie dramatique mais oh combien, on le sait bien, réel. le personnage de Rose va prendre toute sa splendeur. D'abord jeune fille destinée à devenir domestique dans une grande maison, l'avenir que ses maîtres lui promettent sera nimbé de toujours plus de noirceur.

Rose n'est pas un personnage que l'on oubliera du jour au lendemain.
Rose est une femme de papier certes, mais de papier cartonné.
Rose vous touchera, vous retournera les tripes.
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