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Critique de MarianneL


La solitude irrémédiable d'un traîne-misère, et un choc littéraire d'une modernité affolante.

Premier roman d'Emmanuel Bove (1898 – 1945) publié en 1924 par les éditions Émile-Paul frères alors qu'il n'avait que vingt-cinq ans, «Mes amis» fut couronné d'un grand succès avant de retomber dans l'oubli. Roman d'une impressionnante modernité d'un auteur prolixe redécouvert après la seconde guerre mondiale, il a été réédité en 2015 grâce aux éditions de l'Arbre Vengeur, avec une précieuse préface de Jean-Luc Bitton et en conclusion une nouvelle, comme un chapitre supplémentaire, intitulée «Un autre ami».

Personnage marginal et pauvre, Victor Bâton vit – ou plutôt survit – grâce à sa maigre pension d'invalide de la première guerre mondiale dans une chambre humide et froide, au plafond taché d'humidité, avec pour seule compagnie quelques meubles misérables et un petit poêle dont le tuyau défectueux est bandé d'un chiffon. L'auteur, avec lequel Victor Bâton a beaucoup de points communs, accentue les conditions de vie pathétiques de son personnage, doté d'un sens suraigu de l'observation du spectacle des rues et de ses détails (dont la puissance d'évocation en lien avec le malaise intérieur fait songer à Witold Gombrowicz) dans cette vie solitaire où les événements sont si rares.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/05/06/note-de-lecture-mes-amis-emmanuel-bove/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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