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Critique de SZRAMOWO


Les héros de ces nouvelles pensent : "Voilà, c'était ça la vie, il fallait la vivre à plein quoiqu'il arrive. Au petit bonheur. Un coup de dés"
Dans l'homme qui aimait embrasser les femmes, Ludo Abernathy un marchand de tableau, se fait prendre à son propre piège de la plus cruelle des façons, par une cliente Riley Spacks, qu'il espère gruger sans imaginer qu'elle n'est pas dupe.
Dans Les rêves de Bethany Melmoth, l'héroïne veut ou se prétend être, actrice, chanteuse, romancière et va de déconvenues en déconvenues.
Yves Hill, lui, est romancier mais sa notoriété après un premier roman est compromise par des critiques assez dures, "Un bourbeux océan d'ennui infini et sans horizon" écrit Gerald Laing-Turner.
Hill en est réduit à écrire pour un guide touristique, The English Motorist. Il est en Dordogne quand le hasard met sur sa route un autre critique honni, Raleigh Maltravers en compagnie de Parker Fitzgerald, sa maîtresse. Il imagine une vengeance la plus drôle et la plus humiliante qui soit.

Yves Hilll croisera le chemin de Bethany dans le rôle de l'écrivain à succès qui conseille la jeune romancière débutante.
C'est ce genre de chassés croisés dont Boyd est familier qui rend la lecture attrayante.
Ces textes sont intéressants pour l'aficionado de Boyd, ils peuvent être assimilés à des gammes d'écriture dans lesquelles il multiplie les références musicales (Dylan - Like a rolling stone, Pink Floyd - another brick on the wall, Steve Reich Phil Glass,) et les clins d'oeil dans les noms des héros : Guy Start, Fraser Niven et Callum Strang par exemple.

Le clou du recueil est la dernière nouvelle, Jeu d'esquive en Ecosse, presqu'un court roman, dans laquelle le héros Alec Dunbar, 35 ans, se retrouve chargé d'une mission étrange alors qu'il se présente au casting de la nuit transfigurée, où on le prend pour Alexandra Dunbar, pseudo de Agatha Duguid, et où Ron Suitcase le réalisateur est en réalité Ronaldo Sudkäsz.
Boyd fait dire à Alec "J'éprouvais cette sensation de léger décalage par rapport à la vie quotidienne, et je me demandais si c'était dû à mon métier."
Par contre Alec s'inspire pour sa mission, du rôle qu'il a joué dans "le cri du poilu" film dans lequel les officiers s'imposent la discipline du rasage quotidien parce que disent-ils n'imaginaient pas monter à l'assaut avec une barbe de trois jours...
Il pense comme le héros, "l'Espoir, c'est bon pour les mauviettes"
Allers retours entre fiction et réalité, analyse fantasmée de la réalité, Boyd livre via Alec Dunbar quelques recettes de la façon dont il conçoit ses personnages, leur vie, et la trame de ses romans.
Un livre gourmandise Pour ceux qui aiment Boyd.




Lien : https://camalonga.wordpress...
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