[...] Tu m'as enseigné, Niska, que tôt ou tard, chacun de nous devra descendre, trois jours durant, le chemin des âmes.
Le blessé gémit toujours ; il bredouille. je crois qu'il s'est mis à parler une langue secrète ; je crois que déjà, il s'entretient avec l'esprit qui l'emmènera sur le chemin des âmes, celui qu'on met trois jours à parcourir.
Un obus est tombé trop près. Il m’a lancé dans les airs et, soudain, j’étais oiseau. Quand je suis redescendu, je n’avais plus ma jambe gauche. J’ai toujours su que les hommes ne sont pas fait pour voler