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Critique de ghislainemota


C'est crève-coeur que de lire ce roman de Joseph Boyden où la vie des Crees du Canada se réduit à la chasse et aux addictions. L'homme a besoin de sens pour vivre et pourtant ici il ne s'agit que de survie.

Annie, nièce de Will Bird s'adresse à son oncle dans le coma depuis deux mois. Sa voix va faire écho aux souvenirs de Will, ancien pilote d'avion, pour nous livrer les circonstances qui l'ont conduit dans ce lit d'hôpital.
Son ennemi, Marius, a l'âme vengeresse d'autant qu'il est un pourvoyeur de drogue. Mais Will désire protéger sa famille et son geste irréparable l'entraîne dans les forêts d'épinettes pour survivre loin des hommes.
Mais un indien garde ses traditions et en tant que bon trappeur Will au "goulot facile" réchappera du rude hiver de cette région subarctique.
Tandis qu'Annie raconte sa courte vie de mannequin à New-York en quête de sa soeur Suzanne , disparue.
Mais ce monde de requins et d' l'apparence dans des villes bondées ne convient pas à cette terrienne. La fuite pour retrouver sa communauté sera sa seule chance de salut.

Sombre est bien l'atmosphère que dégage ce roman. Avec un style percutant,
Boyden dénonce les ravages de l'alcool et de la drogue chez les amérindiens .Ces addictions ne sont que sources d'agressions, de tueries et de désespérance.
Tommy Orange a traité le même sujet dans son livre" Ici, n'est pas ici" où les indiens urbains étaient en proie à ces tendances suicidaires.
Le plus réjouissant pourtant était la lecture des activités ancestrales que les Crees continuent à se transmettre gardant ainsi leur propre identité.

Livre d'amertume et de désespoir où seule la famille est un refuge, j'en suis sortie avec un mal être qui a soulevé en moi l'image des territoires désertiques des indiens des Etats-Unis et leurs pitoyables caravanes cernées de décharges.
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