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Critique de Laurapassage


Erika Boyer sait me surprendre à chacun de ses romans et vous savez quel plaisir c'est pour moi de les découvrir à chacune de leur sortie. Lorsqu'elle m'a proposé d'intégrer La constellation de la plume, son comité de lecture qui serait lancé avec le chant de l'océan, j'ai évidemment été emballée. Et force a été de constater avec ma lecture que ce spin-off de le langage des fleurs a su totalement m'embarquer et me convaincre.

"Penser à des choses positives aide à chasser le négatif, même si cela ne l'efface pas totalement."

Après le langage des fleurs où nous découvrions avant tout Rose et Ethan, le chant de l'océan, son spin-off, se concentre sur Stecy et Lucas, deux personnages qui ne nous sont donc pas inconnus. Stecy, la soeur d'Ethan vit avec un mal-être perceptible dès les premières pages (même bien avant si vous avez déjà lu le langage des fleurs). Mais elle sait garder mystérieux ses problèmes et il va falloir creuser page après page pour comprendre l'étendue de l'horreur qu'elle a vécu dans le passé et les conséquences qui en découlent dans le présent. Lucas, de son côté, est un personnage beaucoup moins torturé que son amie et pourtant, cela ne l'empêche avoir lui aussi ses propres secrets ! Et il semble évident qu'avec deux protagonistes aussi énigmatiques, leur histoire sera loin d'être simple et facile à suivre !

Chaque fois que je lis un roman d'Erika Boyer, je ne cesse de me dire qu'elle sait comment exprimer les pensées de ses personnages, sans les rendre répétitives, à la fois sincères et naturelles. En dehors de la qualité de ses intrigues et des caractères de ses personnages, c'est vraiment l'aspect qui me fascine chaque fois. Ainsi, le lecteur se sent automatiquement investi dans l'histoire, au coeur même du récit et totalement omniscient. Ce qui n'empêche pour autant pas l'autrice de garder des mystères, pour mieux nous surprendre, et que l'on découvre au fur et à mesure des pages. Car sachez-le, une fois encore, elle traite des sujets réels, parfois tabous - malheureusement - mais surtout terriblement difficiles, à vivre, à envisager, à imaginer.

"Son sourire est la plus belle chose qu'il m'ait été donné de voir. C'est aussi la plus cruelle parce que je suis persuadée qu'il n'est pas tout à fait vrai. On ne peut pas sourire ainsi en permanence."

Pour moi, le chant de l'Océan a été une lecture encore bien plus plaisante que le langage des fleurs, notamment grâce à la fluidité et à l'évidence même de la relation entre Stecy et Lucas. Peut-être me suis-je davantage reconnue dans ces deux personnages - même si je ne partage quasiment rien de leur passé - Mais les mots d'Erika Boyer ont vraiment su faire écho en moi. En effet, l'autrice a réussi sans mal à faire passer les émotions qu'elle souhaitait, entre le mal-être de Stecy, l'envie d'être parfait de Lucas et leurs tentatives d'entente et de rapprochement. Et c'est vraiment avec ce livre que j'ai pris conscience combien Erika Boyer avait enfin trouvé son style et sa voix (pas sa voie qui est évidemment l'écriture, mais bien sa voix pour signifier l'écriture qui lui propre) alors même que Hyacinthe est toujours dans ma PAL.

"C'est idiot, mais je crois que parfois, les gens qui nous sont les plus proches sont aussi ceux qui sont le moins en mesure de nous aider. C'est comme si leurs mots sonnaient faux parce qu'ils nous aiment trop et qu'on a peur qu'ils ne soient pas pleinement honnêtes à cause de leurs sentiments."

Le chant de l'océan permet un agréable retour à Lacanau où les retrouvailles avec Stecy et Lucas sont des plus plaisantes. Erika Boyer touche une nouvelle fois avec ses mots en présentant une histoire émouvante, sincère et vraie.
Lien : http://laura-passage.com/le-..
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