Citations sur L'année sauvage : Une vie sans technologie au rythme de.. (11)
C'est alors que je me souviens de ce fichu fil de pêche monofilament qui m'a aidé à capturer le brochet. J'ai des livres emplis de techniques de pêche primitives [...] mais il reste deux problèmes. L'un est que ces techniques sont illicites dans un monde industriel qui, dans le même temps, non seulement autorise mais encourage activement le chalutage de profondeur. Le second est qu'elles étaient utilisées à une époque où nos cours d'eau regorgeaient de poisson. Nos lacs et nos rivières sont maintenant aussi morts que le sol qui, avec son lot d'insecticides et d'herbicides, s'y déverse à chaque grosse chute de pluie .
(p.65) L’Éden n’existe pas, il n’a jamais existé, mais qu’est-ce que la vie sinon le chemin qui s’y dirige ?
P 344 – à l’heure où les nations unies décident de compter l’accès à internet parmi les droits humains fondamentaux, le droit le plus fondamental de tous, celui de pouvoir se construire un abri simple où l’on peut nourrir sa famille et soi-même, semble nous échapper plus que jamais.
L'absence de facilité est un filtre formidable.
Comme pour beaucoup de choses, prendre des raccourcis finit par faire perdre un temps fou.
(p. 343) Les technos-utopistes mettent tous leurs œufs dans le panier de l’intelligence artificielle, mais, quoi que nous réserve l’avenir, je sais quel genre de vie je veux vivre. Je préférerai toujours l’intelligence naturelle à l’intelligence artificielle.
Mon mode de vie est souvent décrit comme une "vie simple". Interprété d'une certaine manière, c'est tout à fait trompeur, car ma vie est loin de l'être. Elle est en réalité fort compliquée, mais composée de mille petites choses simples. En comparaison, la vie que je menais en ville était simple, mais composée de mille petites choses compliquées. Les outils innombrables de la civilisation industrielle sont désormais si complexes qu'ils rendent la vie de monsieur Tout-le-monde très simple.
L'Eden n'existe pas, mais qu'est-ce que la vie sinon le chemin qui s'y dirige ?
A l'époque où je gérais l'entreprise d'alimentation bio à Bristol, je remarquais régulièrement que nos clients, pendant les mois d'août et de septembre, passaient devant des haies couvertes de baies en allant acheter des mûres - 2,50 livres pour une petite barquette en plastique - dans notre boutique. Même alors, je trouvais cela étrange. Parfois, en les voyant errer autour de nos longs frigos remplis de légumes et de fruits, je leur indiquais les buissons dehors, et quelques-uns reposaient leurs barquettes. J'aurais sans doute dû afficher un panneau "Mûres gratuites le long du chemin à côté du parking" mais après quatre ans d'études de commerce, c'était encore trop dur pour moi.
P 194 – pour faire une cuillère à soupe, prenez une branche – j’ai une préférence pour le boulot vert, mais le houx, le hêtre, l’érable et le cerisier peuvent faire l’affaire. Evitez les bois tendres. Sciez la à la bonne longueur, trancher la en deux à la hache, dessinez le contour de la cuillère selon votre envie, et commencez à tailler avec un petit couteau à découper.(…) elle n’est pas parfaite, mais chacune de ses imperfections me raconte une histoire sur mon après-midi, ce qui la rend parfaite pour moi, et pour moi uniquement.