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Critique de steph_bookin


Avertissement : le mot coeur est utilisé de manière absolument é-coeur-ante dans cette chronique !
Parce que oui, le roman de John Boyne est une merveille : de la porte de l'église de Goleen, province de Cork jusqu'aux ruelles mal famées de Dublin, des ponts d'Amsterdam aux bancs de Central Park - New-York, John Boyne nourrit notre coeur, notre intelligence et notre goût du romanesque. Aux côtés de Cyril Avery, c'est l'Irlande de l'après-guerre jusqu'à nos jours qui prend vie, dans un portrait virulent et tendre d'un pays que Boyne adore et déteste à la fois. En effet, la vie de Cyril n'est pas toujours de tout repos : confié à l'adoption par une fille-mère dans l'Irlande catholique et hyper-conservatrice de l'après-guerre, il débarque dans un foyer improbable : celui de Maud, une écrivaine qui méprise le succès et Charles, professionnel de la fraude fiscale. A 6 ans, il rencontre Julian, fils de l'avocat de son père adoptif, et en tombe follement, éperdument amoureux. Premier déchaînement amoureux dans le coeur de Cyril.
Ainsi, notre personnage découvre qu'il est homosexuel, alors même qu'il vit dans cette même Irlande catholique et hyper-conservatrice!
De silences en secrets, de dissimulations en obsessions, Boyne raconte le parcours de ce jeune homme puis de l'adulte qui se tait, qui cache son amour des hommes, qui s'enfuit même de cette terre qui lui refuse d'aimer qui bon lui semble. Et l'auteur irlandais s'amuse de coïncidences, fait se rencontrer des personnages qui auraient dû être séparés pour toujours, enrichit l'existence de Cyril de rencontres brutales comme de coups de coeur sincères.
Ce qui fait la force de ce roman ? le romanesque justement ! le récit est rythmé et palpitant, les époques se succèdent avec fluidité et toujours on court après Cyril, dans sa recherche éperdue du bonheur, on traverse les grandes étapes de l'histoire de l'Irlande, on tremble avec l'arrivée du SIDA, on est émus par les retrouvailles des anciens amis. Et que dire des personnages, aussi fantasques que tendres ! Si parfois, Boyne force un peu le destin en créant des hasards peu crédibles, on lui pardonne, parce que ce roman fait tellement de bien... au coeur !
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