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Critique de cookie31


John Boyne, merci pour ce titre magnifique et tellement accrocheur ! Les Fureurs invisibles du coeur, on s'attend à de la rage, de l'indignation, de la colère, mais aussi à de la passion, de l'amour. Et je n'ai pas été déçue !

Cyril Avery est le narrateur de cette histoire, de son histoire, au sein de la société irlandaise des années 40 à aujourd'hui.
Cyril comprend très tôt qu'il est homosexuel lorsque son petit coeur bat pour Julian. Puis pour d'autres garçons, puis pour d'autres hommes. Il a été adopté bébé par Maud et Charles Avery, couple excentrique mais attachant. On suit ensuite Cyril tout au long de sa vie, et celle-ci prend des tournures parfois dramatiques, parfois heureuses.

J'ai beaucoup aimé la première partie du livre, dans laquelle on rencontre la mère de Cyril, chassée par sa famille parce qu'elle est fille-mère dans une Irlande étriquée, catholique, hypocrite et intolérante.

Dans une 2è partie, on est témoin de l'enfance puis de l'adolescence cabossée de Cyril. On le voit tenter de trouver sa place d'enfant adopté, cachant son homosexualité, durement réprimée par la société. Toutes les fureurs invisibles du coeur de Cyril se dévoilent là, dans ses amours opprimées.
Toute cette partie m'a néanmoins moins passionnée, on est témoin des premiers émois amoureux de Cyril, entouré de personnages avec lesquels je n'ai malheureusement pas toujours accroché, que j'ai trouvés un peu caricaturaux, parfois excentriques, auxquels je n'ai du coup pas cru. Et tout le récit autour de son homosexualité contrariée était un peu trop présente à mon goût. Mais cette partie est nécessaire à la suite du roman.

Le reste du roman m'a passionnée, de l'âge adulte à la vieillesse de Cyril. Les fureurs invisibles du coeur de Cyril s'apaisent, s'assagissent, même si les passions sont, elles, toujours bien présentes.
Le thème, central et quasi exclusif jusque-là, de l'homosexualité laisse la place à d'autres sujets, l'amour, l'amitié, le pardon, la famille, la liberté de choix, le destin, et la tolérance à la différence. On y retrouve des personnages qu'on pensait avoir perdus de vue, et chacun est connecté aux autres grâce à l'écriture très subtile de John Boyne.

Même si j'ai eu un passage à vide au milieu de ce roman, je le recommande vivement pour sa profondeur, pour sa réflexion autour de la tolérance, et surtout pour les émotions procurées les fureurs invisibles du coeur.
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