AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JenniferW


[Extrait de ma chronique]
La quatrième de couverture n'évoque que brièvement les évènements politiques et laisse penser que les Précieuses et leurs salons littéraires sont au coeur de ce roman. Or, si quelques passages évoquent leurs joutes verbales, leur intérêt pour la poésie et la littérature, leurs efforts pour renouveler régulièrement les jeux intellectuels, point de description de ces derniers. Seuls deux billets rédigés par Emilie pour la comtesse viennent illustrer ces jeux d'esprit, mais laissent le lecteur sur sa faim. J'espérais pénétrer ces salons littéraires, percer leurs plaisirs intellectuels, admirer peut-être l'art de la répartie de ces dames. J'aurais souhaité découvrir la littérature française du point de vue de ces femmes lettrées et savantes. Hélas, aussi riche que soit ce roman, il n'explore pas les multiples facettes de ces femmes d'un autre siècle. Emmanuelle de Boysson s'est concentrée sur la politique et mêle ces femmes aux intrigues et aux complots, les conversations sont tournées vers L Histoire - et lorsqu'enfin on change de sujet, ce n'est que médisance. le lecteur se doute que ces cercles de femmes étaient propices aux commérages et aux trahisons : était-ce nécessaire de les mettre autant en exergue? Ce roman m'a fatiguée et lassée : j'imaginais les voix perçantes et haut-perchées de ces dames, ce bourdonnement constant dans leurs petites chambres confinées, et toujours ces indiscrétions, ces cancans de femmes.
Où est donc passée la préciosité? Ce raffinement dans la manière d'être, cette complexité dans l'analyse des sentiments, ces jeux d'écriture et autres divertissements représentatifs d'un phénomène sociolittéraire du XVIIème siècle français sont pratiquement inexistants dans ce roman.

L'intégralité de ma chronique est à retrouver sur mon site internet.
Lien : http://reverieslitteraires.fr/
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}