La Malédiction de l'Anneau, tome 1 : Les chants de la Walkyrie

Depuis ce jour funeste ou il avait porté a son doigt, si brievement que ce fut, l'anneau maudit du Nibelung, il ne fut plus jamais le meme. Il etait toujours un Ase lumineux, le dieu supreme d'Asgard. Mais il avait perdu l'innocence insouciante du dieu createur qu'il avait ete jusque-la. Victime des agissements de Loki, il avait ete corrompu par la magie de l'anneau malefique. Et la haine et le desir de vengeance d'Andvari, avait poursuivi depuis lors son oeuvre de mort et de malheur. Et il en irait ainsi jusqu'au Ragnarok, le crepuscule des Dieux.

Je n'ai plus de pouvoir sur l'anneau. Mais j'ai encore le pouvoir de le maudire! Par la plus noire des magies issues des profondeurs de Niflheim et de Svartalaheim, je jure que desormais cet anneau n'apportera que ruine, mort et désolation a qui le glissera a son doigt! Que soit maudit a jamais l'anneau du Nibelung, comme seront maudits les porteurs de l'anneau!

Les 9 Walkyries fondirent dans la masse bouillonnante des guerriers comme des oiseaux de proie. Créatures de l'autre monde, elles étaient invisibles aux vivants, qui ne percevaient de leur présence que la caresse d'un vent frais effleurant leur visage en sueur, un parfum enivrant surgi de nulle part, des voix étrangement familières qui leur murmuraient des paroles d'encouragement à l'oreille, des forces soudain renouvelées qui leur permettaient de se relever de leur chute, de déjouer l'assaut d'un adversaire, de brandir à nouveau l'arme qui tranche ou qui assomme.