Un privé à Babylone

Autant le "Cahier d'un retour de Troie" m'avait intéressé dans cette démarche déstructurée d'écriture, autant la manière d'utiliser les codes du polar pour en faire une parodie ne m'a pas du tout fasciné. J'ai mis un peu de temps à terminer cette succession de courts chapitres comme un jeu de piste où un détective, C. Card, dans la dèche la plus totale passe son temps à rêver d'un univers dont il est le héros tandis que les évènements s'enchaînent les uns après les autres dans une journée totalement incroyable. On y croise la mort de son père, le coup de fil à sa mère qui ne lui répond pas, une mission sans queue ni tête et qui pourrait lui rapporter de l'argent, des amis à qui il doit de l'argent et des truands qui le suivent à la trace ou qui veulent lui piquer son "Mac Guffin" comme dirait Hitchcock, car en fait de mission on n'en voit pas la finalité et on s'en fiche un peu dans la mesure où les chapitres se succèdent comme autant de possibilités de parler d'autre chose.


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