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Critique de gruz


Impossible de ne pas relever que derrière ce nouveau pseudo de Roy Braverman se cache (sans vraiment se cacher) Patrick Manoukian, alias Ian Manook, papa de Yeruldelgger. Voilà, c'est dit, parlons maintenant de ce (futur) fameux Roy.

Hunter va vous secouer, vous prendre aux tripes (et ailleurs parfois), vous bousculer. Après la Mongolie et le Brésil, place aux Appalaches, dans un des trous du c… des États-Unis. Voilà un thriller à l'américaine, noir, très noir. de l'action pure et dure, avec la différence qui le fait sortir du lot : le talent.

L'auteur caméléon, a décidément une capacité hors norme à enfiler un nouveau costume, à se fondre dans son nouvel environnement comme s'il y avait toujours vécu. C'est assez impressionnant de le voir ainsi toujours trouver sa propre voix dans ses multiples voies.

Hunter, est un thriller d'action survitaminé. Étouffant, violent et sexuellement explicite (certains personnages ont le feu aux fesses, malgré les températures glaciales).

Les récits hyper testostéronés ne sont pas toujours ma tasse de thé, l'environnement remuant et brutal ne laissant jamais le temps de respirer un tant soit peu (mais l'auteur maîtrise l'art de ces breuvages, rappelons-nous le thé au beurre salé mongole) Et pourtant, j'ai plongé la tête dedans (dans la neige et dans l'intrigue) sans jamais la relever, prenant un vrai plaisir (sadique) à cette lecture.

Les mots de Braverman sont comme des images. Il a une capacité étonnante à donner vie à ses scènes. Lorsque les personnages croisent un majestueux orignal sur leur route, vous avez l'impression de le voir de vos yeux, de sentir le souffle chaud de l'animal sur vous. Étonnant.

Même s'il surjoue parfois (c'est le genre qui veut ça), se retrouver coincé quelques jours dans ce patelin paumé est une expérience de lecture aussi stressante que prenante.

La cerise sur le glaçage du gâteau, c'est l'humour qui apporte un décalage à certains dialogues franchement jouissifs. C'est pour mieux se prendre un nouveau coup de pelle dans la tronche, juste après. Braverman joue avec nous (et on aime ça).

Accrochez-vous aux branchages, le blizzard Roy Braverman n'est pas prêt de s'arrêter de souffler, Hunter étant le premier thriller oppressant d'une trilogie. Si vous croisez sa route (au livre), surtout arrêtez-vous !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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