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Critique de Cigale17


Patrick Manoukian aime décidément les pseudonymes et il s'en explique dans la brève préface de Hunter. Ian Manouk faisait évoluer son commissaire Yeruldelgger, éponyme de son passionnant roman, en Mongolie. Roy Braverman situe Hunter aux États-Unis. Mais quel que soit le pseudo qu'il utilise, Patrick Manoukian maîtrise l'art du récit. Je le reconnais bien volontiers même si cette fois, je ne l'ai pas suivi jusqu'à la fin…
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Les chapitres 1 et 2 présentent très brièvement deux des personnages principaux et le troisième nous propose une incroyable scène « Où un terrible chaos naît de la vengeance », scène qui oblige, je crois, n'importe quel lecteur à se la représenter visuellement. Pour ma part, grâce au rythme et à la précision des détails, je me suis retrouvée dans un film. Imaginez : pendant une tempête, un chasse-neige sans conducteur dévaste d'abord le parking et les voitures qui s'y trouvent avant de s'attaquer au restaurant pour finir par une voie de chemin de fer. Autre particularité de cette même scène, les commentaires lapidaires d'un des spectateurs passablement défoncé (une sympathique gradation : Méga cool ! Whaouuu ! Cosmique, mec ! Galactique ! Ultra spatial !) réussissent à provoquer le rire sans faire baisser la tension dramatique. Ça commence très fort, donc…
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Malheureusement, malgré le rythme trépidant et (à cause ?) de nombreuses surprises, j'ai lâché à la page 125, continué en diagonale jusqu'à la page 193 et finalement abandonné : beaucoup trop d'invraisemblances, d'incohérences, de grosses ficelles, de clichés, de facilités, etc. La plupart des personnages sont outrés : du vieux flic black (pas noir, hein, black), au shérif meurtrier (je ne dévoile rien, on le sait dès le début), flanqué d'un petit frère simplet, en passant par la droguée obsédée sexuelle jusqu'au sang-mêlé (oui, oui) chasseur émérite, comme son nom l'indique, condamné injustement. On aura forcément droit à une évocation d'enfances malheureuses et à une débauche de majuscules, comme en anglais, je suppose. Bref, je suis déçue : je ne lirai plus de Roy Braverman, mais j'essaierai volontiers un autre Ian Manook ! Et comme toujours, ce qui m'a déplu enchantera d'autres lecteurs, et c'est parfait comme ça !
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