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Critique de jamiK


Je ne ferai que paraphraser mes critiques précédentes, à peine bouclée, cette série est déjà un classique. Émile Bravo à su tirer profit des ces personnages emblématiques pour nous proposer une série intelligente et riche sur la Seconde Guerre Mondiale en Belgique.

Le graphisme joue entre le rétro et le contemporain, inspiré de la ligne claire, avec un trait épais dynamique apportant beaucoup d'expressivité, un jeu de couleurs adapté à l'époque du récit, en aplats de tons naturels, de verts et d'ocres. Les personnages sont particulièrement bien utilisés, parfois ambivalents, toujours bien respectés. L'émotion est très forte, mais le récit reste lisible pour un jeune public, la violence est suggérée, mais très peu montrée, l'humour n'en est pas pour autant absent. Un dernier volet pour raconter la fin de la guerre, la libération, l'épuration, toujours du lourd, mais toujours de la subtilité. Spirou finit de perdre sa naïveté, par la force des évènements, Fantasio, plus fantasque, découvre les travers de l'héroïsme, c'est lui, qui ne se sentait pas naïf, qui prend conscience de certaines réalités. Quelques personnages réels apparaissent dans l'histoire, ou disparaissent : une oeuvre bien réelle de ce peintre est reproduite dans la postface, avec ce qu'elle nous renvoie en pleine figure, plus forte encore qu'on a côtoyé ce personnage dans la série. le récit reste très positif, malgré la lourdeur de son propos. le récit aborde un certain nombre de thèmes autour de la guerre, la violence, l'héroïsme, le pardon, et met en lumière les bonnes valeurs, toujours de façon subtile, sans pompes ni trompettes, seulement simples et justes. C'est riche de contrastes, frais et lourd, tragique et drôle, dense et léger, il en faut du talent pour arriver à un tel équilibre. Émile Bravo n'en est pas dépourvu.

J'ai beaucoup aimé le clin doeil à Franquin avec la scène finale qui nous renvoie directement vers la suite, comme pour nous dire que maintenant, Spirou et Fantasio sont enfin murs pour vivre leurs aventures : La Belgique a retrouvé la paix, alors ils enfourchent leurs vélos, et partent faire du camping à Champignac, vêtus exactement de la même manière qu'au début de “Il y a un sorcier à Champignac”.

J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu peur, j'ai été soulagé, révolté, admiratif, c'est bon de lire des bandes dessinées comme ça !
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