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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Angleterre, 1590
La cour d'Elizabeth a en réalité son pendant souterrain invisible aux yeux des mortels, la cour d'Onyx, sur laquelle règne la fae Invidiana, dont la beauté n'a d'égale que la cruauté. Entre les deux reines, un pacte fut jadis conclu, qui permit à l'humaine d'accéder à son trône …
Lady Lune, fae en disgrâce suite à sa dernière mission, revêt une apparence mortelle à la cour d'Elizabeth pour espionner au profit de sa propre suzeraine. Elle est ainsi amenée à approcher Michael Deven, gentilhomme de la garde rapprochée de la souveraine anglaise qui, de son côté, cherche à s'élever au sein de la cour.
Les intérêts de l'un et de l'autre vont finir par se rejoindre dans une entreprise hasardeuse et qui les dépassera largement, puisqu'en dépendra rien moins que la survie des deux royaumes.

Rien ne me prédisposait à m'aventurer dans ce roman de fantasy urbaine made in 16ème siècle (ma seule incursion en la matière avec Les petites fées de New York s'était, il y a dix ans, révélée peu concluante ), si ce n'est que j'avais déjà pris plaisir à lire la prose de Marie Brennan (mais je m'étais lassée des Mémoires de son héroïne, lady Trent, car je trouvais le schéma de ses aventures un peu répétitif) et que le Sieur Apophis, entre autres, vantait la qualité d'après lui supérieure de cette série (4 tomes) antérieure.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour être tout à fait de son avis. Parce que, effectivement, la qualité est là, que ce soit au niveau de l'écriture, de l'immersion dans le Londres de l'époque et dans ses ténébreux dessous et de l'intrigue tout sauf simpliste, sans oublier les personnages bien campés auxquels on n'a aucun mal à s'intéresser. Alors, certes, j'ai dû réviser un peu mes connaissances de l'histoire de l'Angleterre à cette époque, mais rien de bien méchant, juste de quoi être suffisamment aware pour me remettre dans l'ambiance.

Après une première moitié qui se lit toute seule, la seconde se dévore : la tension augmente en effet de quelques crans, certain mystère s'épaissit et on s'inquiète beaucoup pour les deux principaux protagonistes, dans une atmosphère de plus en plus sombre.
« Minuit jamais ne vienne » m'a aussi permis d'accroître mes connaissances quelque peu limitées en matière de monde faerique. J'ai eu un aperçu de la manière dont il coexiste avec le nôtre (la cour d'Onyx étant une exception puisque les faes appartiennent normalement au monde rural) et beaucoup aimé découvrir certaines de ses créatures : les sympathiques brownies comme les soeurs Goodemeade, aubergistes de leur état, mais aussi l'esprit de la Tamise et d'autres habitants des eaux, même s'ils sont seulement évoqués pour le rôle qu'ils ont tenu lors de l'offensive de la Grande Armada. Car, dans la période qui nous occupe, les faes ont interagi avec les mortels et Marie Brennan ne manque pas de pointer du doigt les occasions où leur intervention fut décisive pour le cours de l'histoire anglaise, nous révélant de ce fait les secrets de la politique menée.
Un très bon moment de lecture !

(ce roman est le premier d'une tétralogie mais peut se lire indépendamment : le deuxième, traduit en 2019, « Gît dans les cendres », se déroule en effet à une autre période, plus de soixante-dix ans après)

challenge multi-auteures SFFF
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