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Critique de Eve-Yeshe


Le dimanche, Simone Veil et sa soeur Denise ont l'habitude de se retrouver en Normandie, à Cambremer. En attendant l'arrivée de Denise, le chat fait tomber une photographie prise par le père, représentant la famille Jacob, à la Ciotat, sur la plage : Madeleine, Denise, Jean et Simone avec leur mère. La maladresse du beau matou fait remonter les souvenirs : les temps heureux sous le soleil, dans l'insouciance, qui vont bientôt s'assombrir car les nazis vont mettre à mal ce bel équilibre…

Le récit va alterner, au fil de la remontée des souvenirs, les jours heureux, la famille soudée, la montée du nazisme et la guerre, les camps de concentration, le retour, et le parcours de Simone.

On voit la confiance aveugle d'André qui ne voit en Pétain que le chef de guerre de 14-18 et obéit lorsqu'on lui demande d'aller se déclarer comme Juif en mairie, même s'il voit qu'il est mis sur la touche dans son travail.

Néanmoins, tous seront déportés, les parents, Simone, Madeleine et Jean raflés en tant que Juifs, alors que Denise le sera à titre de résistante ayant risqué sa vie, après avoir résisté à la torture. Seule Simone et Denise reviendront, mais comment témoigner de l'horreur des camps alors que la France d'après-guerre veut oublier.

J'ai beaucoup aimé la présentation, avec ces allers et retours passé-présent qui rendent le récit moins oppressant, la manière de raconter l'Histoire respectant le déroulement des faits, tout en narrant l'histoire de la famille Jacob.

Le choix des couleurs m'a plu ; la couleur pour les moments heureux, le camaïeu de gris pour décrire les camps. le caractère rebelle de Simone tout au long de sa vie, ses combats de femme.

Je connaissais beaucoup de choses sur sa vie, car je voue une admiration sans borne pour cette femme, et je me souviens très bien de la manière dont elle a défendu son texte de loi à l'assemblée nationale, sous les huées de certains députés qui n'ont pas hésité à la traiter de nazi (elle est sortie en pleurs).

Par contre, j'ignorais qu'au retour des camps on avait fait une distinction entre les « bons déportés » issus de la Résistance et les autres, victimes de la Shoah qu'on traitait avec un certain mépris, car ils ne s'étaient pas rebellés lors de leur arrestation !!! et toute sa vie, Simone ressentira cette différence car Denise est une héroïne reconnue par rapport à elle.

Les dessins m'ont plu, les textes aussi et cette BD m'a donné envie de lire le roman de Dominique Missika que j'avais laissé de côté (vu l'état d'engorgement de ma PAL, je dois faire des choix) et j'ai aimé revoir la belle rousse débordant d'énergie : Marceline Loridan-Ivens ou encore la rencontre entre Antoine Veil et Simone…

Je pense que je vais me laisser tenter par "Simone Veil : l'immortelle" version papier car la lecture d'une BD sur tablette ou ordinateur c'est frustrant, en ce qui me concerne...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions La boîte à bulles qui m'ont permis de découvrir cette BD ainsi que leurs auteurs que je ne connaissais pas encore.

#SimoneVeiletsessoeurs #NetGalleyFrance !

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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