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Critique de Takalirsa


Après avoir découvert Vendredi dans la peau de ma prof du même éditeur, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans le sympathique roman de Camille Brissot dont j'aime beaucoup l'écriture. L'humour est toujours présent cependant c'est la réflexion qui y prédomine. En se retrouvant dans le corps de Sam, le looser du collège, Charlie découvre "toujours plus de détails étonnants sur le garçon", ce qui l'amène peu à peu à reconsidérer son opinion de lui ("Elle ne se moquerait plus jamais de lui"). L'adolescente prend conscience du "délit de sale gueule" dont est victime son camarade au quotidien: "C'était une chose que d'imaginer ce que Sam devait endurer. C'en était une autre de faire face à ces regards emplis de mépris. Pour Charlie, ce fut aussi violent qu'une claque en pleine figure".

Dans la peau de Sam, Charlie réalise également "qu'elle était une fille particulièrement gâtée" qui se plaint injustement. Par ailleurs, "mademoiselle se trouve tellement supérieure qu'elle pense que, si Sam avait eu le choix, c'est sa vie à elle qu'il aurait souhaité"... Elle est donc amenée à reconsidérer sa perception d'elle-même. Ainsi, il ne s'agit pas seulement, à travers cette histoire, de briser les stéréotypes garçons-filles (assez peu traités en réalité), mais de revoir les préjugés que l'on peut avoir sur les autres, et aussi comment les autres nous enferment dans des clichés... que l'on finit par adopter. Charlie, par exemple, a toujours été réduite à "un joli minois" tandis que sa soeur est considérée comme "le cerveau". Des a priori dont elles souffrent toutes les deux et qui gangrènent leur relation.

Ainsi cette drôle d'expérience aura encouragé Charlie et Sam à considérer les autres sous un autre angle et à se montrer plus tolérants, plus bienveillants, y compris envers eux-mêmes!
Lien : https://www.takalirsa.fr/tro..
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