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Critique de Altervorace


Je vais d'abord me permettre de parler un peu théorie et classement des oeuvres littéraires. Ce recueil de 12 nouvelles est, comme vous avez pu le noter, publié dans le collection FolioSF et je trouve cet état de fait ennuyeux voir absurde : cet ouvrage n'a rien de commun avec un livre de Science Fiction. Tu me diras, ami lecteur, je n'ai rien contre ce genre, aucunement, mais je n'aime cette manie de vouloir caser dans la SF tout ce qu'on ne parvient pas à classer ailleurs. Certains spécialistes pensent que Contes de la fée verte fait parti intégrante du Splatterpunk, ce mouvement littéraire du milieu des années 80 qui mêle horreur et fantastique avec une coloration punk. Je ne connais pas assez les auteurs emblématiques de ce mouvement pour me rendre compte de la justesse de cette affiliation. Si je prends la peine de préciser cela, c'est surtout pour ceux qui voudrait lire des ouvrages de la même veine.

Les contes de la fée verte réunit donc douze nouvelle publiée sur plusieurs années (1986 à 1992) et cette disparité s'en ressent. C'est donc un vrai recueil sans autre lien entre les texte que le style particulier de Poppy Brite. Comment souvent dans ce type d'ouvrage, j'ai plus ou moins apprécié les titres. Je voudrais souligner plus particulièrement pour les amateurs de nouvelles que nous ne sommes pas ici en présence de textes dans la plus pure tradition de ce genre -avec par exemple une chute toujours surprenante et marquante.

Les thèmes chers à l'auteur au début de sa carrière sont tous présents et reviennent au fil des pages : la Nouvelle-Orléans, la mort, le mouvement gothique, la musique, le sang, les zombie, la gémellité, le Vaudou, l'alcool... L'homosexualité est encore une fois très présente mais c'est visiblement le cas dans toutes les oeuvres de Brite. Sur l'ensemble des nouvelles, quelques unes m'ont un peu lassée mais certaines sont vraiment superbes et méritent à elles seules que l'on plonge dans le livre en question. Musique en option pour voix et piano m'a beaucoup plu, de par sa construction qui change un peu des autres textes et par sa force poétique indéniable. Paternité reste je crois, le texte qui m'a le plus touchée parce que l'horreur est dénué de fantastique. le style est le même que pour le roman que j'ai déjà lu de l'auteur : flamboyant, cru, mystique et gore.

Ce bouquin m'a beaucoup plu mais je pense que le roman Âmes perdues est à lire en priorité sur celui-ci. D'ailleurs, on retrouve les personnes de Ghost et de Steve dans deux nouvelles : Anges -qui ne m'a pas énormément intéressée- et Prise de tête à New-York -un peu plus prenante à mes yeux-.

Enfin, outre le style de Brite que j'apprécie, ce qui ressort de cet ouvrage est la capacité de l'écrivain à nous plonger dans une atmosphère grâce à une myriade d'odeurs et d'images. Dans l'excellent Calcutta, seigneur des nerfs le lecteur se trouve presque submergé de sensations.

Pour conclure cette petite chronique, je tiens -une fois n'est pas coutume- à vous conseiller ardemment de lire la géniale préface de Dan Simmons. Non seulement on retrouve avec plaisir la plume d'un excellent auteur mais j'ai trouvé que c'est vraiment une magnifique entrée en matière dans l'oeuvre de Poppy Z. Brite.

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