Les auteurs Paul et
Gaétan Brizzi se sont attaqués à une oeuvre assez difficile à retranscrire sur le format de la bande dessinée. Ils réclament notre indulgence dans la préface pour cette vulgarisation car il manquera sans doute des parties importantes de l'oeuvre pour les fins connaisseurs.
Je ne suis pas l'un de ces néophytes de ce poète florentin du XIII ème siècle. J'en avais entendu juste parler dans le film « Da Vinci Code » dans un tout autre registre de culture. C'est dire ! Pourtant, l'enfer est son oeuvre la plus connue à travers le monde. On chante ses louanges à travers des tableaux de la Renaissance.
J'avoue que je ne savais pas qu'il y avait neuf cercles en enfer correspondant à un pêché différent, ni même d'ailleurs que l'enfer avait une existence légitime. J'ai toujours supposé qu'il existait déjà sur terre en des territoires non avantagés par la dictature, la guerre ou la famine.
Le dessin est réellement magnifique bien que l'enfer ressemble plus à des territoires désolés de planètes vides. Je pensais y trouver un côté assez terrifiant et horrifique mais ce n'est que de la morne désolation.
On retrouve certaines figures mythiques de l'histoire et de la mythologie. Il n'y a pas de véritables rencontres (mise à part celle avec
Virgile qui joue l'entraîneur), ni même de suspens intolérable. J'ai été un peu déçu par ce déroulé très contemplatif. Même la narration m'a paru diffuse. Non, je n'ai pas été transcendé par cette lecture où l'on peut se perdre dans les cercles. Je conçois cependant que l'on peut l'être.
Je pense que les auteurs auraient gagné à moderniser l'oeuvre en nous offrant une autre version un peu plus inédite. Il reste néanmoins à contempler de magnifiques fresques graphiques. Quelle divine comédie, quand même !