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Citations sur Franz Kafka (7)

Bien souvent les admirateurs de Kafka, qui ne le connaissent que d'après ses livres, se font de lui une image tout à fait fausse. Ils croient qu'il devait produire sur ses amis l'impression de quelqu'un de triste et même de désespéré. C'est tout le contraire. On se sentait à l'aise avec lui. Par la richesse de ses pensées exprimées d'habitude sur le mode badin, il était, pour employer un mot bien terne, l'un des hommes les plus captivants que j'ai connus, malgré sa modestie et son calme.
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"Immensité du monde que j'ai dans ma tête", les Carnets débordent de plans, d'ébauches, de débuts,dont fort peu de chose a été achevé. Mozart se défendait, répondait à son père. Kafka se tut. Mais je possède de lui une lettre qui rend sensible la funeste importance qu'eurent pour sa vie les entraves professionnelles. A mon avis, c'est ici que se trouve le germe de cette évolution qui le menait toujours plus profondément au coeur de la souffrance, avant de le conduire à la maladie et à la mort. Dans la mesure où ce complexe outré le retenait sous le harnais de sa profession, il collaborait à la fatalité : celle-ci consistait essentiellement dans la contrainte qu'un homme si merveilleusement doué pour la création devait s'imposer pour s'employer, en pleine jeunesse, à des fonctions qui n'avaient rien à voir avec ses aspirations profondes.
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C'est avec un haussement d'épaules et une nuance de mépris que l'homme fort considère le sensitif qui attend passionnément de sa famille une confirmation de son être le plus intime, et s'effondre lorsqu'il n'est pas compris. Dans son évolution, en effet, l'homme fort en arrive vite au point où il se dit, à tort ou à raison : Allons, il n'y a rien à tirer de la famille, elle est incorrigible. Mais le monde est vaste. Il y a bien d'autres instances encore. C'est devant celles-là que je ferai mes preuves, sans me soucier de ce que pourront en penser les autres à la maison ...
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Dans tout ce qu'il voyait, Kafka cherchait l'essentiel, l'émanation de ce monde de la vérité.
C'est pourquoi il était celui qui savait le mieux écouter, celui qui savait le mieux questionner, lire, critiquer. Combien il s'embarrassait peu dans ses considérations de tout ce qu'on nomme "niveau", "école littéraire", "classement de valeur". Partout il allait à l'essentiel.
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Il se sentait violemment remué dans ses sentiments de solidarité sociale lorsqu'il voyait les mutilations que les ouvriers s'étaient attirées par suite de déficiences dans les appareils de sécurité. "Comme ces hommes sont humbles, me confiait-il un jour avec un regard fixe. Ils viennent nous solliciter. Au lieu de prendre la maison d'assaut et de tout mettre à sac, ils viennent nous solliciter."
Il est évident que Kafka dut une grande part de ses connaissances humaines, sans compter son pessimisme alimenté de scepticisme, à ses expériences d'employé: il fut en contact avec les ouvriers victimes de l'iniquité des hommes, il connut la lenteur des rouages administratifs et la vie stagnante des bureaux.
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Nous voudrions être jugés d'après notre caractère, notre être intime, la sincérité de nos sentiments, mais on ne s'enquiert que de nos actes, et d'ailleurs, en toute logique, les étrangers n'ont rien d'autre à leur disposition pour vérifier nos intentions que leurs résultats apparents. Mais nous ne voulons pas de cette épreuve, nous voulons que l'on nous croie.
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"L’homme ne peut pas vivre sans une confiance soutenue en l’existence de quelque chose d’indestructible en lui-même (…) Étant admis que cet élément indestructible aussi bien que la confiance peuvent rester latents toute sa vie".
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