Les gens se laissent séduire par ceux qui leur disent ce qu'ils veulent entendre, ceux qui leur affirment que rien n'est leur faute et qui leur mentent comme on ment à des enfants pour les rassurer. Tout est la faute des étrangers, de l'Europe, de l'euro, des élites, de la finance... C'est tellement facile de ne pas se cogner à la réalité, d'être dans ces discours qui n'engagent à rien.
La pitié, il était habitué à l'accorder, pas à la susciter.
Angélique Dumas, comme tous les hauts fonctionnaires de la direction du budget, porte l'endettement de l'Etat comme un fardeau personnel et elles aimerait que les politiques sentent aussi leur dos ployer sous le poids de la contrainte financière.
Ces jeunes femmes sont toutes les mêmes. Alors qu'elles s'apprêtent à construire leur vie, elles ne disent jamais non à un flirt avec l'argent et le pouvoir, dans l'espoir d'en avoir aussi leur part. Ce ne sont pas des putes, et il n'est pas un salaud. C'est simplement le contrat tacite des séductions éphémères.
En politique, il n'y a pas de miracle. Il y a les marionnettes et les marionnettistes.
Il froisse le morceau d’aluminium et le met au fond de sa poche. Ramasser leur merde, c’est ce à quoi il s’astreint depuis qu’il a été élu, mais ils ont pour lui le même respect que les éboueurs. Il a de la crase dans les mains, c’est vrai, mais comment faire autrement pour lustrer ce pays qu’il sait au bord de l’apoplexie.
La vérité, il ne la dira jamais aux Français : l'économie du pays n'atteindra plus jamais ces taux de croissance sidérants qu'il a connus pendant les Trente Glorieuses et, brièvement, à la fin du XXe siècle. La France est devenue un pays médiocre qui doit accepter de vivoter, un pays qui doit oublier ses prétentions de grande puissance et qui, s'il fait mine de faire cavalier seul dans cette mondialisation sans pitié, sera aspiré dans le trou noir de la déchéance. P; 188
Quand une force politique recueille un quart des suffrages, il faut l'écouter. C'est ça, la Démocratie, Antoine. Il ne s'agit plus de le déplorer ou de s'en féliciter, mais de faire avec. Ce n'est pas plus honteux de parler avec le Rassemblement que de parler avec les Centristes.
Ici, à Bercy, dans les banques, on ne parle que d'argent. L'argent, tout le temps. On parle valeur, on oublie les valeurs.
Les regrets, c'est pour les faibles.