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Critique de ElBaathory


Shirley était le dernier roman de l'auteure qu'il me restait à découvrir et je fus plus que joie de découvrir sa parution dans la collection Romans Éternels. Ainsi, je me suis empressé de me jeter corps et âme dans son second chef-d'oeuvre semble-t-il. Malheureusement , même si ça me rend triste de l'admettre et à l'image de Villette, je n'ai que trop peu apprécié ma lecture.

Pourtant, les premiers chapitres et surtout le préambule m'avaient fortement bonne impression et m'avaient interpellés, surpris et totalement convaincu de par leur fond ainsi que leurs tonalités emplis de mystères et de mélancolie. C'est pourquoi, je m'attendais à une lecture poignante et saisissante et à vivre énormément d'émotions alors que je me suis – finalement – profondément ennuyé. La faute à de trop nombreuses longueurs qui sont venues casser mon entrain et tout l'intérêt que j'avais pour cette lecture et par une arrivée bien trop tardive de notre héroïne Shirley qui, finalement, ne se dessine, ni se devine comme telle. Cette dernière bien que vive, forte et indépendante ne tient que peu trop son rôle et seule Caroline son amie que tout oppose parvient à se démarquer et à s'émanciper de toute cette intrigue. Ainsi, j'ai comme l'impression de m'être quelque peu fait avoir et même si j'ai adoré ce second personnage pour sa douceur et sa légèreté ainsi que sa candeur, j'aurais préféré que l'indépendance et la volonté de fer de Shirley m'interpellent bien plus que je l'ai été. Pourtant, cette dernière détient toutes les qualités d'une héroïne féminine de son époque mais n'est pas parvenue à me toucher un seul instant, ce qui ne m'a pas aidé à m'attacher à celle-ci. Ainsi et par conséquent, je suis resté bien trop passif et j'ai eu énormément de difficultés à m'immerger et à me sentir inspirer par ce roman et ses intrigues mêlant pourtant habilement romantisme et satire.

Il est indéniable que Charlotte Brontë fait force de proposition à travers sa critique de l'évolution sociétale apportée par les nouvelles industries. Cependant et malgré la dureté du sujet et de ses nouvelles différences entre les populations, je n'ai pas été touché par le traitement réservé au petit peuple et aux ouvriers. D'autant plus que je n'ai cessé d'avoir en mémoire le magnifique chef d'oeuvre d'Elizabeth Gaskell, Nord et Sud dont cette dernière s'inspire et traite du même sujet avec bien plus d'éloquence et de finesse et dont le cadre spatio-temporel m'avait fasciné lors de ma lecture. C'est pourquoi seules les parties traitant des amours de nos jeunes demoiselles m'ont réellement plu et fortement convaincu. Il faut dire que, comme ses soeurs, l'auteure excelle dans le romantisme et sa plume ainsi que son style se dévoilent toujours aussi saisissants et attendrissants. Sans pour autant être totalement émouvant, j'admets bien volontiers que certaines scènes m'ont fait vivre et ressentir de doux sentiments et de fortes émotions et bien qu'assez sombre, Shirley nous laisse sur une note emplie d'amour et de tendresse malgré une prévisibilité bien établie.

Ainsi et après lecture faite, je ressors frustré et assez triste de ne pas avoir retrouvé toute l'admiration que je peux avoir pour Jane Eyre ni ressenti les vives émotions lors de ma précédente lecture de le Professeur. C'est pourquoi, je suis assez mitigé face à ce roman aux idées et aux sujets pourtant pertinents mais malheureusement effacés sous de nombreuses longueurs cassant mon entrain ainsi que toute l'acerbité qu'aurait pu détenir cette oeuvre.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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