Comme il est vrai que la beauté réside dans le regard de qui la contemple
Il est vain de prétendre que les êtres humains doivent se satisfaire de la tranquillité; il leur faut du mouvement; et s'ils n'en trouvent pas, ils en créeront.
"Il n'y a rien de si triste que la vue d'un méchant enfant, reprit-il, surtout d'une méchante petite fille. Savez-vous où vont les réprouvés après leur mort?"
Ma réponse fut rapide et orthodoxe.
"En enfer, m'écriai-je.
-- Et qu'est-ce que l'enfer? pouvez-vous me le dire?
-- C'est un gouffre de flammes.
-- Aimeriez-vous à être précipitée dans ce gouffre et à y brûler pendant l'éternité?
-- Non, monsieur.
-- Et que devez-vous donc faire pour éviter une telle destinée?"
Je réfléchis un moment, et cette fois il fut facile de m'attaquer sur ce que je répondis.
"Je dois me maintenir en bonne santé et ne pas mourir."
(Dialogue entre Jane Eyre et Mr Brockelhurst à Gateshead)
je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m'y obligent; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur.
Il n'y a pas de bonheur comme celui d'être aimé de ses semblables et de sentir que votre présence ajoute à leur bien-être.
Prolonger le doute, c'était prolonger l'espoir.
La vie me semble trop courte pour la passer à entretenir des ressentiments ou ressasser des griefs.

Jamais, dit-il, en grinçant des dents, jamais il n'y eut créature plus fragile et indomptable. Ce n'est qu'un roseau dans ma main ! (Et il me secoua de toute la force de ses bras.) Je pourrais la tordre entre le pouce et l'index ; mais à quoi cela me servirait-il de la ployer, de la briser, de la broyer ? Voyer ces yeux, voyez l'âme résolue, farouche, libre, qui s'y reflète, qui me défie, non seulement avec courage, mais avec un amer triomphe. Quoi que je puisse faire de sa cage, je ne puis atteindre ce sauvage et merveilleux esprit ! Si je brise, si je détruis la légère prison, mon outrage ne fera que libérer le captif. Je pourrais conquérir la demeure, mais son hôte s'évaderait vers le ciel avant même que je fusse en possession de son abri d'argile. Et c'est toi, esprit, avec ta volonté, ton énergie, ta vertu, que je veux, et non pas seulement ta fragile enveloppe. Tu pourrais de toi-même venir d'un vol léger te blottir contre mon cœur, si tu le voulais ! Saisi malgré toi, tu échapperais à mes embrassements, tu t'évanouirais, telle une essence, avant que je n'aie respiré ton parfum. Oh ! Viens, Jane, viens !
Il n'y a pas de bonheur plus grand que d'être aimé par ses semblables, et de sentir que votre présence est une joie pour eux.
Il ne m’est pas aisé d’effacer de mon imagination les images qui l’ont si bien emplie.