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Critique de oiseaulire


Anita Brookner a remporté le Booker Prize en 1984 pour "Hôtel du lac".
Ce roman m'a plu encore davantage que le précédent "Regardez-moi". Il est considéré comme l'un des meilleurs de l'auteure.

La toile de fond est toujours occupée par une jeune femme, Edith, un peu décentrée socialement du fait de son célibat, et aussi de son talent d'écrivaine, considéré avec beaucoup de condescendance par ses amies : toutes femmes séduisantes à l'affût des proies masculines les plus valorisantes et possédant tous les codes.

Un jour Edith commet un faux pas, qui lui vaut d'expédiée comme un vulgaire colis dans l'hôtel isolé d'une région montagneuse, très loin de chez elle. Pour prendre conscience de sa faute, se repentir de sa turpitude...

On ignore jusqu'à la fin la nature de ce fameux "faux pas" : on se doute qu'il n'est pas de nature sexuelle, son entourage étant assez déluré. On suppute donc qu'il s'agit d'autre chose, de bien plus grave, sans être un délit ou un crime. Mais quoi de si terrible, pour qu'elle accepte de se laisser punir comme une petite fille prise en faute par des gens qui n'ont aucune autorité sur elle ?

J'ai trouvé les réflexions de l'héroïne sur la solitude et ses observations sur les autres occupants de l'hôtel, profondes et émouvantes, encore plus que dans "Regardez-moi". Sa discrétion et sa distance ne l'empêcheront pas d'être approchée par les autres pensionnaires et de créer quelques liens.

Ce séjour permettra-t-il à Judith de comprendre pourquoi elle en est arrivée là ? Parviendra-t-elle à ne plus être simple spectatrice de sa vie ?

Ces écrivaines anglaises sont formidables, et je préfère de beaucoup ce roman à "Emma" de Jane Austen. Il est vrai que l'Angleterre avait beaucoup changé entre 1815 et 1984. Quoique...
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