Dans mes romans, c'est toujours la jeune fille effacée, discrète comme une souris, qui conquiert le héros, et triomphe de la dédaigneuse tentatrice, tandis que celle-ci quitte l'arène, humiliée, sans espoir de renouer une liaison orageuse. C'est donc la tortue qui gagne à tous les coups. Dans la réalité, bien entendu, c'est le lièvre qui gagne.
S'il faut vraiment que ce soit une femme libérée, pourquoi ne descendrait-elle pas au bar raccoler quelque'un ? Le hic, c'est que la plupart des femmes ne font pas çà. Et pourquoi ne le font-elles pas ? Parce qu'elles préfèrent le vieilles fables, dès qu'on en vient à l'essentiel. lles veulent continuer à croire qu'un homme les découvrira, resplendissantes de beauté, derrière des portes closes, au moment même où elles désespéraient de tout, qu'il reviendra du bout du monde en abandonnant ce qui jusque là faisait sa vie, à seule fin de la conquérir.
- Désirez-vous vraiment passer le restant de vos jours à parler de vos entrailles à des femmes affligées ? reprit-il inexorablement.
- Je ne juge pas mes entrailles assez intéressantes pour en parler. dit-elle avec un rire malheureux.
Edith ne considérait vraiment le jardin comme son domaine que le matin très tôt ou en fin d'après-midi quand, une fois achevée sa tâche journalière, elle restait simplement assise sur un banc de fer forgé assez confortable (...) et qu'elle regardait le soleil disparaître derrière la haie tout en humant avec bonheur les odeurs que le soir intensifiait.
Je ne parle pas des féministes. Celles-là, je comprends leur position, sans être toujours d’accord avec elles. Non, je veux parler des ultras de la féminité. De ces impénitentes mangeuses d’hommes qui sont persuadées que tout leur est dû : cadeaux, faveurs, privilèges. Et qu’elles ont tous les droits : celui, par exemple, de se conduire comme des idiotes et de ne s’intéresser qu’à leur petite personne. Je trouve ça déshonorant. Et terrifiant. Je me dis que les hommes sont peut-être des proies trop faciles. Et que les féministes auraient intérêt à réexaminer la question.