AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mioon


Bienvenue à Greenloop, une petite communauté d'écolo-bobo friqués qui rêvent de ''retour à la nature'' sans rien connaître de la nature ! Entre les vegans, les amateurs de yoga, les intolérants au gluten et autres adeptes du lait de soja, Max Brooks balaye large et n'épargne absolument pas cette nouvelle tendance de richards soit-disant amoureux de la nature mais qui n'hésitent pas à squatter un bout de forêt en se faisant ravitailler quotidiennement par des drones et autres camionnettes électriques ! Suite à l'éruption d'un volcan proche, la petite communauté se retrouve coupée du reste du monde et doit se débrouiller seule. Et si en plus, les voisins Bigfoot s'invitent à l'improviste, il va falloir préparer un bon repas !

Rien qu'en lisant le synopsis, je savais déjà que ''Dévolution'' serait une bonne grosse satire se moquant des écolos-bobos, ceux-là mêmes qui rêvent de vivre à la campagne mais ne supportent ni le chant du coq, ni l'odeur des vaches, et se retrouvent en PLS en se rendant compte qu'il n'y a pas de Starbucks au milieu des champs ! Parce que oui, j'habite à la campagne, j'ai plusieurs agriculteurs dans ma famille, et ça me fait toujours rire ces urbains (j'ai pas dit ''parisiens'', vous noterez) qui sont persuadés que les animaux sont tous mignons et gentils, et que la nature est aussi douce qu'une bouteille d'adoucissant (mais y'a écrit ''lavande'' dessus, alors c'est naturel voyons !). Ici, les personnages sont franchement caricaturaux, ils vivent enfermés dans des bulles de verre qui donnent l'illusion de la nature, mais d'une nature qu'ils ne côtoient jamais. Autant dire qu'en cas de pépin, il paraît évident qu'ils ne sauront pas du tout se débrouiller seuls pour survivre, et le pépin est un gentil volcan qui entre en éruption (oui la nature c'est gentil qu'on vous dit) ! Partant de là, il n'y a que Mostar qui tiennent la communauté à bout de bras, parce que les autres ne réfléchissent franchement pas.

Et l'arrivée de la famille Bigfoot, c'est juste la cerise sur le gâteau ! A ce moment-là, l'histoire prend un tour plus inquiétant, les écolos semblent enfin se rendre compte qu'on ne peut résolument pas demander à un prédateur carnivore de devenir vegan (enfin si, on peut, mais au risque de se retrouver dans son assette si le prédateur en question est un peu chafouin), et ils se retrouvent obligés d'agir.

Au-delà de l'histoire en elle-même, le propos de Max Brooks se dessine de lui-même, et il n'est pas compliqué de comprendre ce qu'il dénonce. La forme du bouquin, qui est présenté façon ''Blair Witch'', comme s'il s'agissait d'un livre écrit par un journaliste qui a compilé le journal intime de Kate, des interviews d'une garde-forestier et du frère de Kate, des extraits de bouquins sur le Bigfoot et les singes, est franchement sympa. J'ai dévoré le bouquin en deux jours, l'ambiance s'alourdit progressivement, l'angoisse est bien gérée, on a envie d'avancer !

Un très bon bouquin donc, je recommande !
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}