Il faut l’écouter le soir, le plus tard possible. Sa voix, ses mots sont de ceux qui ne tolèrent pas l’éclat du jour ; seule l’obscurité les libère. Toute sa vie, cette femme a passé ses journées à dormir, ses nuits à survivre.
Si les disques ont une âme, comme les bons romans et les jouets d'enfants, ils doivent guetter ces retours à la vie, attendre la main qui les sortira du placard pour les soumettre à nouveau, ne serait-ce qu'une fois, à la pointe du saphir.
Se souvient-elle qu'il y a tout juste un an, alors qu'un animateur de radio lui demandait pourquoi les seigneurs du jazz meurent avant l'âge, elle avait eu cet aveu désarment : "Nous essayons de vivre cent jours en un an" ?
Ce club [Le Mars Club] de fond d’impasse est un refuge douillet propice aux morceaux sans fin, aux œuvres éphémères vouées à mourir à l’aube dans les effluves de cigare et d’alcool.
Il faut l’écouter le soir, le plus tard possible. Sa voix, ses mots sont de ceux qui ne tolèrent pas l’éclat du jour ; seule l’obscurité les libère. Toute sa vie, cette femme a passé ses journées à dormir, ses nuits à survivre.
" Hush now - Don't explain - Just say you'll remain I'm glad you're back, don't explain..."
C’est ainsi : l’amour du passé est dans l’air du temps.
Musique d’hier ,films d’hier, Paname d’hier , à chacun sa dose d’autrefois.Ce n’est pas une drogue dangereuse la nostalgie, elle est en vente libre dans le commerce.