Mon oreille est un trou de serrure jamais fermé et qui traîne partout, fais-je avec une verve toute poétique. Les gens y chuchotant des tas de choses – la plupart, hélas ! des mensonges – mais parfois, il s’y glisse une confidence sincère qui vient éclairer ma lanterne !
Les femmes, faut pas chercher à les comprendre.
Même à des toubibs d’un certain âge comme moi, il arrive d’admirer dans l’anatomie d’une femme autre chose qu’une ossature parfaite.
Un homme qui se croit condamné à mort voit la vie s’ouvrir de nouveau devant lui… et le lendemain, il se tue en voiture !
L’ennui, avec les gens qui savent si bien mentir, c’est qu’on ne sait jamais à quel moment ils disent la vérité !
Pour comprendre ça, il faut d’abord connaître Carlyle et savoir quel individu c’était. Il éprouvait un besoin absolu de détruire les gens, surtout les femmes. Il lui fallait les dominer complètement, corps et âme ; il les dévorait, les gobait comme on gobe un œuf, et quand il ne restait plus que la coquille, il les rejetait.
Lloyd ! Se suicider ? Il faudrait être complètement fou pour croire une chose pareille, Rick ! Nous venions de bavarder ici même, pendant près d’une heure avant son départ. Il avait un bungalow à une quinzaine de kilomètres d’ici, dans la montagne. Je ne l’ai jamais vu en meilleure forme. Il était gai comme un pinson, il plaisantait et disait qu’il allait passer une deuxième lune de miel quand sa femme irait le rejoindre là-haut, demain. Il venait de terminer son film, et il n’avait jamais été aussi heureux de sa vie !
L’expérience m’a appris qu’à Hollywood, il ne faut jamais poser de questions aux jeunes sous-fifres des « public relations » : ils ne sont jamais fichus de vous donner des réponses simples et précises.