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Critique de terryjil


La guerre des mondes de Wells remixé avec le héros de Conan Doyle, voilà qui faisait un pitch très alléchant, mais donne un résultat un peu décevant...
Après une première incursion terrestre qui se termina par l'extermination de leurs forces par un virus, les Martiens sont revenus, cette fois-ci immunisés, et ont "pacifiquement" colonisé la Terre. Eric Brown décrit les Martiens, la société londonienne avec astroport avec une belle maîtrise, en prenant la voix de Watson, et c'est plutôt réussi de ce côté-là, rien à dire.
Par contre, y mêler Sherlock Holmes n'a aucun intérêt car mis à part une petite déduction concernant Watson, et une intelligence lui permettant de parler couramment le martien, pas d'enquête (au sens habituel) dans ce tome, et le personnage est ici dépourvu du charisme vif et sec de son modèle original.

Quant à l'intrigue, c'est plus une aventure (le décor martien brossé par l'auteur est d'ailleurs plutôt sympa et fleure bon son pulp) qu'une enquête à proprement parler et certaines péripéties m'ont parues plus ridicules qu'humoristiques (les déguisements de Martiens). Sans compter que si vous avez déjà lu la plus célèbre nouvelle de Damon Knight, vous savez qu'accepter une invitation de la part d'extraterrestre, même hyper-sympas, est en réalité une très mauvaise idée!

L'univers est bien brossé, bien décrit, avec un peu de name dropping (Shaw, Wells, Verne, Chesterton...), même une apparition de Challenger, le professeur de le monde perdu de Doyle également... Mais le soufflé retombe avec une aventure peu originale et un personnage principal auquel manquent ses traits de caractère les plus marquants. Autant Watson, fidèle, disert et un peu terne correspond , autant la blonde et dynamique Freya Hadfield-Bell (la seconde partie de ce nom est-elle une allusion au professeur Joseph Bell, qui servit dit-on de modèle à Doyle pour créer son héros? ), est une complète entorse à cet univers masculin, mais moins qu'un Holmes qui n'est que l'ombre de lui-même! Tel un simple simulacre... ^^

En tout cas, Aurélien Police a réalisé une très jolie couverture pour ce court roman divertissant et confortable (par son mélange d'univers familiers) mais dont les personnages principaux auraient pu être n'importe qui d'autre que le célèbre locataire du 221 B Baker Street et son acolyte...
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