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Je ne présente plus la collection « Une Heure-Lumière » aux éditions le Bélial, on y aime ses romans courts et toujours accompagnés d'une couverture atypique devenue la véritable marque de fabrique de l'éditeur.

« Lorsque Conan Doyle rencontre H.G. Wells ou quand Sherlock Holmes partage ses aventures avec les Martiens de la Guerre des mondes ». Dans Simulacres Martiens, Éric Brown nous invite à suivre une enquête du célèbre détective anglais pour un crime commis sur la planète Mars. Sollicité par les habitants de la planète rouge qui ont cette fois-ci réussi leur deuxième invasion de la Terre et toujours accompagné de son fidèle ami le Dr Watson (élémentaire mon cher…), Holmes va s'embarquer dans une histoire policière à la « sauce-fiction ».

L'auteur Eric Brown arrive dans ce petit roman de 120 pages, à sortir son épingle du jeu. Son style vif et alerte fonctionne parfaitement avec ce type de format. Il sait nous prendre par la main en nous menant à son rythme dans un scénario qui bien que court, contient suffisamment de rebondissements pour le rendre attractif voire addictif. le côté vintage de l'aventure est aussi présent dans l'écriture de l'auteur qui sait préserver l'aspect «old school» des romans de Doyle et Wells. Les amoureux de ces deux auteurs classiques devraient retrouver leurs repères de lecteur habitués à ce style.

En cette fin d'année, Simulacres Martiens est fait pour se déguster au coin du feu en mode cocooning. Avec un récit possédant une vraie conclusion, Éric Brown montre qu'il possède une réelle maitrise de la nouvelle. Cet écrivain qui nous a quittés en début d'année à l'âge de 63 ans, mériterait surement d'être traduit plus fréquemment en français pour l'ensemble de son oeuvre…

Vous pouvez retrouver ce titre dans ma liste de livres « Quand la Guerre des Mondes joue les prolongation » au lien suivant : https://www.babelio.com/lisste/19255/Quand-la-Guerre-des-Mondes-joue-les-prolongations.
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Sherlock Holmes et Watson rencontrent les martiens, et pas n'importe lesquels, ceux qui ont essayés de conquérir la Terre dans une histoire déjà racontée par H.G. Wells.
J'adore ce genre de pitch qui produit pourtant très souvent des navets indescriptibles. Mais cela peut aussi conduire à de petites perles de la pop culture. C'est clairement le cas ici. Avec ce petit livre d'environ 120 pages, Eric Brown se fait plaisir en envoyant le célèbre détective sur Mars.
En effet, après la défaite initiale, d'autres martiens d'un autre continent de la planète rouge ont de nouveau tenté la conquête de notre planète, de façon un peu plus « humaine » et ont réussi à instaurer une sorte protectorat colonial sur la Terre.
L'ambassadeur de Mars a alors l'idée, suite à une première enquête tirée d'une nouvelle parue dans Bifrost 105, d'appeler le locataire de Baker Street pour résoudre un meurtre sur la planète rouge.
Et ensuite ? Et bien ensuite, ça part dans tous les sens. L'enquête semble beaucoup plus profonde que prévue. Des complots, des enlèvements, des courses poursuites, des décors magnifiques qui nous sont livrés dans un flot d'action, d'humour et de dialogues savoureux.
Alors oui, ce n'est pas très profond, pas de messages, juste un divertissement à l'ancienne qui cherche avant tout à distraire et à amuser et à ce niveau là, c'est très réussi.
120 pages c'est juste suffisant. Eric Brown développe son histoire sans fioritures et nous laisse un peu circonspect sur la fin très ouverte. Ni trop long, ni trop court.
Les personnages sont plutôt bien caractérisés, et notre duo de héros se fait un peu voler la vedette par une femme, ce qui n'est pas forcément nouveau, mais qui est souvent très jouissif.
En revanche il ne faut pas s'attendre à une enquête de Sherlock Holmes avec déduction, observation, résolution, mais quand même, on se laisse joliment baladé par la direction parfois surprenante que prend l'intrigue.
Bref, un bon moment de lecture, court, intense, sans prétention.
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Je suis à la fois satisfait et déçu de cette lecture.

Satisfait car, comme je m'y attendais, c'est très bien écrit. Et, après cette lecture, je continue à m'étonner que Eric Brown n'est pas été plus traduit en français. Satisfait également par la maquette. Mais cette fois-ci, j'ai trouvé des coquilles peu nombreuses mais flagrantes. Satisfait aussi par l'idée exploitée. Faire une suite à la bien connue Guerre des mondes de Wells. Les Martiens sont de retour sur Terre pour en faire un protectorat de leur planète. Ils apportent aux humains leurs savoirs techniques et scientifiques (principalement) qui ont quelques longueurs d'avance sur nous, pauvres terriens. Mais il semble qu'ils jouent double jeu. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir si vous décidez de lire ce texte qui mérite votre attention.

Déçu parce que je n'ai pas vraiment compris pourquoi l'auteur à choisi le personnage de Sherlock Holmes comme personnage centrale et le Dr Watson comme narrateur. En effet, le gros de l'action est mené par d'autres personnages dont Freya Hadfield-Bell qui est en fait la véritable héroïne de cette novella. Brown aurait pu envoyer sur Mars n'importe qui d'autres. Holmes et Watson ne sont que victimes des circonstances et les célèbres capacités de du Détective anglais ne sont pas du tout exploitées.

Pour le reste, c'est une frustration qu'une déception. À quand la suite ? Car en fait, il ne peut s'agir un one-shot... comme disent les gens bien :-) Ce ne peut être que le préquel d'un roman ou d'une série. L'histoire racontée ici est clairement la première étape d'une nouvelle guerre des mondes.

En bref : J'ai beaucoup aimé et j'aimerais tant qu'il y ait une suite... disponible prochainement en français, merci. ;-)
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Quand Sherlock Holmes croise la route des Martiens de H.G. Wells, le lecteur est certain de se voir embarqué dans une série d'aventures éblouissantes et réjouissantes. Surtout si le célèbre détective, accompagné de son fidèle Watson, s'envole pour la planète rouge, mêlé presque malgré lui à une intrigue aux ramifications gigantesques qui menace rien moins que l'humanité tout entière.

Eric Brown aime s'amuser. Je le sais depuis ma lecture réjouissante des Ferrailleurs du cosmos, paru aux éditions du Bélial' dans cette collection Pulps que j'affectionne particulièrement (on y découvre les aventures du Capitaine Futur, ancêtre littéraire du Capitaine Flam). Et dans Simulacres martiens, il s'en donne à coeur joie en mélangeant deux des monstres les plus connus et sacrés des littératures dites de mauvais genres, à savoir les Martiens de la Guerre des mondes de H.G. Wells et le détective mondialement salué, Sherlock Holmes. On connaît le danger de ce genre de rapprochement, le résultat n'étant pas à la hauteur des espérances, les spécialistes de chaque camp protestant contre le manque de justesse de l'oeuvre. Qu'en est-il ici ? Eh bien, on pourrait dire que le contrat passé avec le lecteur est réussi si on s'intéresse au divertissement. Un peu moins si on cherche une oeuvre fouillée et réellement proche des originaux. Simulacres martiens est avant tout là pour distraire et il y parvient parfaitement.

Sherlock Holmes est approché par le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne. Euh… le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne ? Qu'est-ce donc ? Il faut savoir que La Guerre des mondes ne nous raconte pas tout. En effet, après la première vague qui s'est terminée, comme on le sait, par la mort des envahisseurs, une deuxième vague est venue. Celle-ci ne venait pas du même continent martien que la précédente : les combattants auraient, selon eux, des moeurs plus doux et ne veulent pas la destruction de l'humanité, juste « travailler » avec elle. Mais en tout cas, elle était préparée à ce qui l'attendait. Autrement dit, les femmes et les hommes de la Terre ont été vaincus et les fameux tripodes exhibent désormais leurs gigantesques silhouettes dans les principales villes de la Terre. Présences menaçantes qui rappellent la puissance du nouveau maitre et évoquent les heures sombres de l'Occupation. Quant au lien qui unit Sherlock Holmes et les Martiens, il faudra aller lire le nouveau numéro de Bifrost (le numéro 105 paru le 27 janvier, avec un dossier consacré à Leigh Brackett, une nouvelle de Laurent Genefort, qui entre dans l'univers des Temps ultramodernes – tout comme L'Abrégé de cavorologie, du même auteur –, et une autre de Eric Brown, « La Tragique affaire de l'ambassadeur martien », qui précède l'intrigue de cette novella). Mais on comprend que le peuple occupant est redevable au détective londonien et admire ses capacités remarquables. D'où cette demande pour le moins étonnante d'enquêter directement sur le sol rouge. Évidemment, tout n'est pas exactement ce qu'il paraît être.

Nous voilà donc partis pour un voyage mystérieux et plein de rebondissements, accompagnés par une mystérieuse femme qui ne laisse pas Watson insensible. Certains passages ont un petit côté Mondwest (le titre français de Westworld, ce film de 1974 qui a mal vieilli et dont est tirée la série de Jonathan Nolan et Lisa Joy) pas désagréable. Bien dans l'air du temps. Ajoutés à cela quelques déductions à la Sherlock (mais pas trop, en fait), des décors à couper le souffle, l'irruption, donc, d'un personnage féminin d'une sacrée trempe et un complot à l'échelle interplanétaire, et on obtient un divertissement haut en couleurs qui tient ses promesses.

Simulacres martiens est une douceur au goût exotique et légèrement suranné qui fond dans la bouche pour le plus grand plaisir des papilles. Une lecture détente, sans grande prétention, sinon nous faire plaisir. Et c'est parfaitement réussi !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Sherlock Holmes sur Mars ! Fallait le faire. Toute la Terre est occupée par les Martiens. Toute ?

Oui, toute… Pas d'irréductibles qui résistent encore et toujours à l'envahisseur.

Holmes et son fidèle Watson sont appelés sur Mars pour résoudre le meurtre d'un philosophe.

Qu'est-ce que ça donne le mélange des genres ? le polar et la SF… Ou, Sherlock Holmes et les envahisseurs martiens de H.G Wells.

Le mélange aurait pu être casse-gueule, il évite de se prendre les pieds dans le tapis et offre un divertissement fort agréable. Les lecteurs/lectrices qui ne sont pas familiarisés avec le genre SF ne s'y perdront pas et pourraient même passer un chouette moment de lecture tout en quittant leurs sentiers habituels.

Le format des novellas va comme un gant aux enquêtes de Sherlock Holmes : 129 pages, c'est la bonne proportion qu'il faut pour monter un univers, présenter les personnages et mener l'enquête, sans que cela devienne trop long. Et pour une fois, ce n'est pas trop court. Zéro frustration.

Alors que je m'attendais à une enquête de Holmes sur la planète Rouge, c'est tout autre chose qui s'est déroulé, me surprenant, ce qui était très agréable. A contrario, si vous étiez à la recherche des déductions holmésiennes, il faudra faire une croix dessus, puisqu'elles sont peu nombreuses.

Malgré tout, sans l'intelligence de Holmes et de ces petits détails qui ont attiré son attention, le docteur Watson se serait retrouvé dans une fâcheuse situation. Heureusement que sur Mars, il y avait une autre personne pour leur donner un coup de main…

Voilà donc une novella de SF qui met Sherlock Holmes à l'honneur, face aux Martiens de la Guerre des Mondes, ceux de la deuxième vague, la première ayant perdu face à un virus terrien.

Ces autres Martiens, vaccinés, se disent plus doux que les premiers et qui veulent mettre notre Terre sous protectorat de Mars. Dites merci !

C'est un récit correct, amusant, qui nous fera voyager au-delà de notre bonne vieille Terre.

Une novella avec de l'action, de l'aventure, du suspense, du mystère et qui pourra se laisser lire par tout le monde, même les allergiques au genre SF.

Ni trop court, ni trop long, c'est le format parfait pour débuter avec de la SF. de plus, ça se lit tout seul et c'est comme un petit gâteau auquel on ne peut résister de venir reprendre un morceau.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sherlock Holmes est un héros populaire dont de nombreux auteurs se sont emparés au fil des ans et qui ne cesse d'être réadapté et remis aux goûts du jour. Avec « Simulacres martiens », Eric Brown s'inscrit dans cette dynamique en plongeant cette fois le célèbre détective et son fidèle compagnon dans l'univers de la SF. Nous sommes au début du XXe siècle, et les Martiens ont débarqué sur Terre. Une arrivée qui, à l'image du scénario imaginé par H. G. Wells, ne s'est pas faite sans anicroche. Une première fois vaincus par des virus contre lesquels ils ne disposaient d'aucune protection, les Martiens ont fini par revenir, toujours aussi nombreux et puissants mais avec, cette fois, des intentions plus pacifiques. Après d'intenses combats, les Martiens ont donc entrepris de tisser des liens avec les nations humaines auprès desquelles ils ont dépêché des ambassadeurs (une précédente affaire mettant justement en scène Sherlock Holmes et le meurtre de l'un de ces envoyés a d'ailleurs d'ores et déjà été publié dans le numéro 105 de la revue « Bifrost »). Très avancés scientifiquement et technologiquement par rapport à la Terre du XXe siècle, les extraterrestres disposent toujours d'un considérable avantage sur leurs hôtes, ce qui n'est pas sans causer des remous dans la société anglaise de l'époque, partisans d'une émulation intellectuelle entre Martiens et Terriens s'opposant aux ardents défenseurs de l'indépendance de la Terre qui refusent la domination de ces visiteurs de l'espace. C'est dans ce contexte pour le moins troublé que Sherlock Holmes fait son apparition. Sollicité par l'ambassadeur extraterrestre à Londres pour tenter de résoudre le mystère de la mort d'un intellectuel martien, le détective du 221B Baker Street va se voir offrir une opportunité peu commune : celle de se rendre en personne sur la planète rouge afin d'y mener son enquête. Un honneur que seules quelques personnalités triées sur le volet se sont jusqu'à présent vues accorder. Watson, évidemment, sera de la partie, de même qu'un autre héros emblématique de l'univers de Conan Doyle, le professeur Challenger.

Parue dans la collection Une Heure lumière du Bélial, la novella d'Eric Brown reprend une bonne partie des codes des romans de Conan Doyle ou de H. G. Wells dans le but, non pas de les subvertir, mais plutôt d'observer la réaction provoquée par le mélange de ces deux influences à priori peu compatibles. le docteur Watson occupe bien sûr la fonction de narrateur et possède un tempérament fidèle à la vision qu'on peut en avoir dans les récits d'origine : honnête, loyal, sympathique, mais toujours un peu lent pour suivre les raisonnements de son acolyte. Ce dernier correspond lui aussi en tout point au personnage d'origine, à savoir redoutablement intelligent et typiquement anglais. le contraste entre ces deux personnages particulièrement représentatifs de l'époque victorienne et des extraterrestres ne manque pas de sel et constitue le principal attrait du récit. L'intrigue, en revanche, ne se distingue pas vraiment par son originalité ni par sa construction. le principal reproche que l'on pourrait formuler réside dans la passivité quasi permanente de Sherlock et Watson, tous deux ballottés d'un endroit à un autre et trop souvent réduits au simple rôle de spectateur. le célèbre détective n'aura ainsi guère besoin de faire fonctionner son brillant cerveau puisque toutes les réponses lui seront servies sur un plateau par des tiers au fur et à mesure de son périple. La novella d'Eric Brown n'a ainsi pas grand-chose d'une enquête et préfère mettre l'accent sur les scènes d'action et les complots machiavéliques, sans que les capacités de déduction hors paire de son héros ne soient à aucun moment exploitées. Cette déconvenue mise à part, on suit les péripéties du duo avec plaisir, leur voyage sur la planète rouge se révélant assez éloignée d'une visite touristique classique. Les personnages annexes sont distrayants mais aucunement développés, si ce n'est le personnage de l'espionne anglaise ayant évidemment attiré l'attention de Watson et à laquelle l'auteur accorde contre toute attente un rôle de premier plan.

« Simulacres martiens » est une novella sympathique qui se réapproprie le célèbre duo Holmes/Watson dans un contexte très éloigné des oeuvres de Conan Doyle puisque proche de celui de H. G. Wells dans « La guerre des mondes ». On peut néanmoins regretter que l'auteur utilise finalement si peu les capacités de ses personnages, cantonnés à un rôle de spectateur particulièrement frustrant.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Un texte pastiche qui reprend le personnage de Sherlock Holmes en l'intégrant dans l'univers de la Guerre des mondes ? le principe même m'a intéressé dés le départ. Résultat : si ce texte est un vrai hommage réussi au pulp du début de la science-fiction, avec plein de retournements de situations et d'aventures rocambolesques, il manquait à mon avis la force du personnage de Sherlock Holmes qui se réduit à l'état de témoin des événements.

Début du 20ième siècle, quelques années après la reddition des humains face aux extra-terrestres, une fois que ceux ci sont revenus en force après avoir réussi à se soigner. Cette reddition a été fait de façon pacifiste car la faction qui avait attaqué à l'origine est morte et ceux qui sont revenus après n'avaient pas l'intention de tuer tout le monde.
Depuis les humains vivent plus ou moins leur vie comme avant, ils sont juste supervisés de loin par les tripodes des martiens.

Un jour, Gruvlax-Xenxa-Schmee, l'ambassadeur martien au Royaume Uni, vient sonner à la porte du 221b, Baker Street. Il annonce à Watson et Sherlock qu'il a une affaire importante à leur confier. En effet, un des plus grands poètes martiens a été assassiné et les autorités martiennes n'arrivent pas à résoudre le crime.
Mais Sherlock est méfiant. Déjà il n'a jamais entendu parler du poète en question, alors qu'il s'est prit de passion pour la culture martienne, au point d'être l'un des rares humains capable d'en parler la langue couramment. Et ensuite ce crime a été commis sur Mars, du coup pour résoudre l'affaire les deux hommes vont devoir faire le grand trajet en direction de la planète rouge …

Le premier point vraiment positif de ce récit a été pour moi la voix de Watson. Elle est vraiment réussie et elle met tout de suite le lecteur dans l'ambiance d'époque. J'ai vraiment été agréablement surprise et j'avais le sourire aux lèvres dés le début de ma lecture.

Le second a été le coté aventure de l'ensemble. Sans que ça soit un concentré d'action, le rythme est très calqué sur le pulp et du coup on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer. Sans compter le coté mystère qui donne vraiment envie de lire la suite.

Si vous cherchez ce genre d'atmosphère et de récit nostalgique, vous serez satisfait parce que c'est totalement ça du début à la fin. Par contre j'avoue que je suis un chouilla déçu de la non-utilisation du personnage de Sherlock. En dehors du début et de ses doutes sur l'ensemble, rien dans le reste ne se fait sur ses célèbres déductions ou fait une quelconque utilisation du fait qu'il s'agit de Sherlock Holmes. Au final je me suis fait la réflexion qu'on aurait pu le remplacer par n'importe qui sans que ça changer quoi que ce soit à l'ensemble, ce qui est dommage.

En dehors de ce point sur lequel j'en attendais plus, il s'agit dans l'ensemble d'un texte très plaisant et divertissant dans un ton nostalgique et pulp. Je ne regrette pas de l'avoir lu.
Lien : https://delivreenlivres.home..
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Court roman ou longue nouvelle ( 130 pages ) ce Sherlock dans l espace est déjanté , mais colle parfaitement au personnage de mon pote de Baker Street .De même les méchants envahisseurs martiens sont plus vrais encore que ceux de H G Wells . Un livre sympa mêlant enquête et S.F , mais doit obligatoirement s'ouvrir sur une série.... sinon gare à la frustration
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Quand j'ai envie d'un court texte de SF percutant, je sais que je peux toujours le trouver chez Une Heure Lumière du Bélial et cette novella d'Eric Brown vient encore une fois le confirmer.

Né en 1960 à Haworth, dans le Yorkshire, Eric Brown appartient à cette vague de jeunes talents révélés dans les pages du magazine britannique Interzone au tournant des années 90 — à l'image de Stephen Baxter, Alastair Reynolds ou encore Greg Egan. S'il a publié une vingtaine de romans et près de cent trente nouvelles, seuls deux de ses recueils ont été traduits en France, dont, en 2018, le fix-up Les Ferrailleurs du cosmos, hommage à la SF de l'âge d'or aux éditions du Bélial'.
Eric Brown paye ici son écot aux pères fondateurs du domaine dans un récit jubilatoire haut en couleur, orchestrant la détonante rencontre littéraire du Conan Doyle de Sherlock Holmes et du H.G. Wells de la Guerre des mondes.

Comme le dit la présentation de l'éditeur, Eric Brown nous offre ici un court texte, moins de 130 pages où il s'amuse à faire se rencontrer les univers de Sherlock Holmes et de la Guerre des mondes de Wells. C'est particulièrement réussi. Dès les premières pages, les deux sont parfaitement représentés, des tripodes de l'auteur de SF à l'appartement au 221B Baker Street de l'auteur de polar. On retrouve avec plaisir la dynamique Sherlock-Watson qu'on connaît si on a lu les romans / nouvelles de Conan Doyle, ou encore la charmante Mme Hudson, leur logeuse. Mais leur client est assez inhabituel cette fois puisqu'il s'agit d'un des extraterrestres de Wells. Voilà notre détective plongé dans une enquête qui va l'amener très loin dans la société des tripodes.

Le génie d'Eric Brown ici, c'est d'utiliser tous les éléments connus des deux univers pour les amener encore plus loin et les amener à se pousser l'un l'autre à s'approfondir. Ainsi, l'enquête menée par Holmes et Watson va nous pousser à en apprendre beaucoup plus sur la société des tripodes imaginées au début par Wells puisque nous nous rendrons même sur leur planète après un bref voyage interstellaire où nous découvrirons une population très divisée. Il y a une vraie réflexion, certes classique mais passionnante dans ce contexte, sur la division d'une société entre pacifistes et militaristes, quand une planète et la population de celle-ci sont en danger d'extinction. Et les ressors imaginés par les derniers pour s'imposer sont magistraux et ludiques (d'où le titre ;)).

On retrouvera l'ambiance d'une aventure de Sherlock par la double intrigue proposée avec la principale affichée cachant la vraie et plus profonde derrière mais dont l'enquêteur se doute. On retrouvera un Watson amoureux de l'amour qui fait une rencontre et se montre toujours aussi naïf comparé au génie déductif de son compagnon. On retrouvera aussi un texte plein d'aventures puisque tout démarre à Londres, pour se poursuivre dans l'espace, sur Mars, dans un des ports de leur capitales, un de ses hôtels, ses ruelles, ses laboratoires, puis ses terres plus désertiques. C'est passionnant.

Il arrive plein de choses à nos charmants anglais au cours de ces quelques pages et tout s'enchaîne à un excellent rythme. L'auteur parvenant à associer développement des personnages, bon c'est facile quand on les connaît déjà, développement de l'intrigue et de l'univers qui s'y rattache, le tout dans un parfait équilibre. J'ai vraiment adoré, c'était tel un petit bonbon sucré aux saveurs de l'enfance mais avec un goût nouveau.

Avec les textes courts comme celui-ci, ça passe ou ça casse, pour ma part c'est extrêmement bien passé. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un pulp à l'ancienne avec ce mélange détonnant et savoureux entre Sherlock et les Tripodes de Wells. Cela avait certes un petit goût suranné mais c'était drôle et savoureux aussi, avec des réflexions intéressantes sur cette société qu'on découvre et un petit twist bienvenue au milieu qui m'a bien accrochée. Je suis fan de ce genre de petit délice inattendu.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Eric Brown emprunte les personnages de Doyle sans en faire des héros qui vont assurer la survie et l'avenir de l'humanité. Il tire des différents romans de l'auteur britannique les traits et attitudes des deux protagonistes pour les mettre en oeuvre à bon escient. Ainsi, notre bon vieux docteur est-il toujours aussi prompt, par empathie, à se laisser berner, se présentant comme un faire-valoir de choix pour Holmes. Ce dernier relève immédiatement quelques détails par lui seul remarquables. D'autres incohérences confirmeront très vite ses suspicions, mais les événements battent rapidement leur plein et un danger (mortel) assombrit leur paysage.

Holmes va ainsi s'interposer, mais il n'est plus aussi vigoureux qu'auparavant. Aussi, compte-t-il davantage sur d'autres ressources, son sens de l'observation et son intelligence.

Eric Brown retranscrit parfaitement cet état d'esprit, et rend l'histoire plus cohérente. Avec Watson comme narrateur de choix, nous vivons les événements par son regard et les interprétations de Holmes. Certains pourraient être un poil déçus de ne pas voir nos deux héros à la tête des événements, mais ce serait oublier leur âge en 1912. Néanmoins, les voir agir comme soutien de choix, avec une fin qui préfigure une action dans l'ombre bien plus efficace, s'avère bien judicieux.

Simulacres Martiens possède le parfum d'un récit de Conan Doyle, et si l'idée initiale pouvait provoquer la hausse d'un sourcil, la réalisation est maîtrisée pour notre plus grand plaisir. Les deux oeuvres iconiques se marient harmonieusement pour nous offrir une aventure trépidante sur une Mars pittoresque.

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