« Le type qui, à cinquante ans, a la même vision du monde qu’à vingt, a pollué l’air pour rien pendant trente années »
[A la fin de l’enterrement]
- Excusez-moi, mon père, mais vous en voulez une, oui ou non ?
Il en voulait. Il en a pris une et arraché le filtre. Je lui ai donné du feu. Il s’est rempli les poumons et s’est exclamé :
- Putain !
- C’est du joli pour un curé.
- Je déteste ces trucs-là.
- Z’avez qu’à arrêter.
- Mais non, pas les cigarettes ! Les enterrements !
« La différence entre un alcoolo et un junkie, c’est que le premier vous piquera son portefeuille. Le junkie aussi, mais lui, il vous aidera à le chercher. »
Agir, c’est être
Platon
Etre, c’est agir.
Socrate
I did it my way…
Sinatra
La joie est tellement aléatoire qu’il faut la prendre par petites doses. J’ai dit :
- Allez, on boit un coup ?
- Non, on tire un coup.
- Alors, les deux !
C’est ce qu’on a fait.
Il m’a tendu une grosse enveloppe bourrée de billets de banque.
« J’aurais préféré qu’il me la passe par en dessous. »
Il ne comprenait pas. Il a fait :
- Je ne comprends pas.
- Mais si. Un dessous de table, comme pour les députés…
La blague n’était pas de son gout.
...ils diffusent une interview de Muhammad Ali. Je l'écoute d'une oreille distraite, quand soudain :
"Le type qui, à cinquante ans, à la même vision du monde qu'à vingt à pollué l'air pour rien pendant trente années. "
- Tu es d’où ?
- De Hambourg.[…]
J’ai fait :
Ah ! […]
Je voyais Kiki remuer les lèvres, mais je ne captais rien. J’ai secoué la tête, ça s’est envolé. Elle me disait :
« Voulez-vous coucher afec moi ? »
- Tu veux que je t'en raconte une bien bonne ?
- Euh...
- C'est un mec qui entre dans une bibliothèque et qui lance à la fille qui est à l'accueil : "Un hamburger-frites, siouplaît !" La fille rétorque : "M"enfin, vous êtes dans une bibliothèque ici."
Je connaissais l'histoire. Mais en Irlande, il ne faut jamais, mais alors là, jamais torpiller une blague.
Mon voisin déjà en train de se marrer, prêt à décocher la chute de la sienne. J'ai fait :
- Et alors ?
- Alors, le gars répète tout bas : "Un hamburger-frites, siouplaît.""
C'est toujours pareil quand j'ai descendu une certaine dose d'alcool : j'ai faim. mais d'une seule chose : de frites enveloppées dans du journal et baignant dans le vinaigre, qui exhalent un parfum céleste- mais à doses mesurées,quand même.