Ma quête m’épuise. Me dévore. J’aime l’image de la dévoration. De ces vies, qui se cachaient derrière le paravent hum, bourbier animal millénaire. Je leur ai permis de s’affranchir. Leur condition était dépourvue de grandeur.
Ma volonté est sans faille et de jour en jour plus impatiente. Je pourrais renoncer. Certainement pas pour le groupe, troupeau bêlant, mais pour moi.
Je viens d’âges maudits, de serments oubliés, de charniers, de croyances éclairées par les bûchers. Je suis pressé. Je m’accomplirai quand je ne me contenterai plus de laisser ma vie se détruire, chaque seconde qui passe.
Périr et vaincre alors, puisque mon âme est déjà morte.
Et devenir quelqu'un qui n'a jamais existé.
Le bébé qui nait est toute sensation. La première d'entre elle, c'est la peur. La peur et l'enfant naissent ensemble.
Devenir quelqu'un qui n'a jamais existé.