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EAN : 9782350830728
KUBIK (25/05/2023)
4.68/5   42 notes
Résumé :
Difficile d'échapper au démon du jeu quand on a été élevé par une mère vivant des cartes et de ses charmes, surtout lorsque l'on quitte l'armée les poches vides, contraint de regagner le nid familial.

Kirby enchaîne les parties de poker dans les arrières salles d'entrepôts et les riches salons d'hôtels particuliers à la recherche du pigeon idéal. Il faut bien gagner sa vie et de quoi combler la flamboyante Charlène... Le tout est de garder la tête fro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Pause. Coup de foudre.
Arrivée à la fin de ce roman, j'ai eu besoin d'une pause. Là, j'ai été bouleversée.
Quel livre ! Un roman éblouissant !
L'auteur a su trouver les mots pour me toucher au plus profond.
Étonnement, c'est l'atmosphère onirique que je retiendrai avant toute chose de ce roman. Mais le jeu, la peur, et puis après la fuite vers une impossible rédemption peuvent-ils être, rassemblés, à l'origine d'une vaine recherche du bonheur ? Car c'est bien de bonheur dont il s'agit ici. Il se cache dans des petits miracles de douceurs entre Julien et Charlène, entre un homme et une biche, un bonheur de partages.
Et là, quel plaisir de découvrir une petite merveille ...
C'est un roman qui se lit facilement car jamais il ne tombe dans les descriptions compliquées du jeu, du moins il ne s'y appesantit pas. Et, j'insiste, c'est un roman lumineux et tendre malgré l'âpreté de son propos.
L'auteur parvient à dominer un lourd sujet et à lui donner de la douceur grâce à un récit habilement construit et à des personnages attachants.
Si ce roman était une couleur, ce serait certainement le blanc. blanc comme les nuits passées à jouer au lieu d'aimer Charlène, blanc comme les étendues glacées de la Tarentaise, comme ce lac gelé où tout aurait pu se terminer...
L'amour sauve tout. Thierry Brun. American Airlines.
A découvrir absolument.
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L'enfer du jeu. du poker. Si comme moi, vous n'y connaissez rien et ne vous y intéressez pas, ce n'est pas rédhibitoire. Certes, certains coups, certaines descriptions de parties ne vous feront pas saliver, mais le plus important n'est pas là. le coeur de l'histoire c'est la relation de Julien et Charlène, rencontrée depuis plusieurs mois et les ennuis de Julien qui l'empêchent d'aller plus loin, le limitent et l'obligent à se questionner. C'est aussi bien sûr, les raisons pour lesquelles il est traqué et par qui. Personnage caractéristique des romans noirs, Julien est un taiseux, un joueur qui se méfie de tout et de tous, sans cesse à l'affût. Les autres intervenants font aussi dans le classique, la mère joueuse et escort, les autres joueurs... Charlène, tenue à l'écart de la vie professionnelle de Julien pour la protéger...

La trame du roman de Thierry Brun est familière, totalement dans le genre roman noir. C'est dans la forme qu'il fait dans l'originalité : il avance par ellipses, puis revient en cours de récit sur les raisons de tel ou tel acte. C'est au lecteur, de prime abord, de relier les faits entre eux avant que l'auteur ne donne plus de détails pour confirmer. J'aime bien, ça oblige à une lecture attentive, ce qui n'est pas très compliqué dans les romans de Thierry Brun qui sait comment nous emmener jusqu'au bout de ses histoires sans temps mort. Et par petites touches, se dessine le portrait d'un homme qui n'a pas pu ou pas su échapper à son destin, mais qui pourrait encore le faire. Quels choix va-t-il faire ? Roman noir efficace qui fait davantage dans l'introspection que dans l'action -même si certaines scènes sont très mouvementées- et qui débute doucement ainsi :

"C'est un bel après-midi de fin d'été. Son sac à l'épaule, Julien Kirby sort de la Gare de l'Est et laisse le parvis derrière lui. Il a faim, il a soif. On lui tape dans le dos. le temps qu'il se retourne, le deuxième classe Bourdot le dépasse et court vers la file de taxis." (p.7)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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On va parler de Poker, mais pas le classique, la variante que l'on nomme Texas hold'em. Je ne rentrerai pas dans les détails, on ne s'en sortirait pas et je ne m'y suis pas penchée plus que ça, mais ce serait une variante du poker ou chaque joueur reçoit deux cartes qu'il garde cachées, il devra faire une main à l'aide des cinq autres cartes étalées sur le tapis. L'American Airlines est le surnom donné à une paire d'as, quelque soit la couleur.


Nous n'allons donc pas aux Etats-Unis, mais la direction prise reste au moins aussi exaltante. J'ai une aversion particulière pour les jeux d'argent et autres paris en tout genre, en revanche le jeu par lui-même me fascine même si je suis loin d'en saisir toutes les subtilités. Nous allons suivre Julien Kirby, qui vient de quitter l'armée, et rentre chez sa mère et, sans argent, et se décide à se participer dans les parties clandestines organisées avec les gros joueurs, les riches accrocs à l'adrénaline, à la gagne, au suspens, au bluff. Les choses ne se passent pas comme prévu, en toute logique narrative, et Kirby va se retrouver avec le corps d'un oligarque russe, malencontreusement tombé dans les escaliers (et non, pour une fois, ce n'est pas Vladimir le responsable.). On connaît l'histoire, les oligarques russes ont les bras plutôt longs, cette mort inexpliquée n'est pas susceptible de rester longtemps inexpliquée. Quelques années plus tard, c'est une course effrénée de partie en partie que la vengeance posthume de l'oligarque mort va revenir façon boomerang dans la vie de Julien Kirby, et va finir en une fuite en avant dans les montagnes désertiques.

J'ai déjà eu l'occasion de lire un polar qui prenait pour décor les parties de poker clandestines, notamment Joueuse de Benoît Philippon : à la différence de ce roman-là qui prend pour décor les milieux plutôt privilégiés des femmes et hommes qui recherchent davantage le frisson et l'adrénaline du jeu, celui de Philippon se déroulaient davantage dans les tripots de lugubres arrière-boutiques. Ce qui m'a plu ici, c'est que notre protagoniste n'a rien du joueur surdoué, planqué, qui fait tapis à chaque fois et s'en sort avec un carré d'as, bien au contraire, il est plutôt du côté des dettes de jeu. La surdouée, c'était sa mère Michèle, qui l'a initié au jeu, grâce ou à cause de laquelle il est tombé dans la marmite. Pas de temps mort pour ce thriller qui va nous amener devant les tables de jeux les plus illégales qui soient jusque sur les routes du Luxembourg et les villages des montagnes enneigées. La nature même du poker attise généralement très bien la tension narrative : les dettes de jeu ne laissent guère place à la pitié et au repentir, on le sait, elles sont à la source d'un nombre non négligeable de règlement de compte en tout genre.

J'ai aimé ce roman parce qu'on a un Julien Kirby un peu sombre, légèrement déconnecté de la réalité qui l'entoure, un solitaire, qui finit par n'avoir plus rien à perdre. Que l'auteur ne prêche pas d'un optimisme béat et forcené, usant de tours et détours abracadabrantesques pour maintenir son personnage en vie : point de tueurs à gages tchétchènes à la poursuite de notre joueur malchanceux. On profite des quelques parties de cartes pour étancher notre soif du jeu, j'apprécie particulièrement de le faire par un intermédiaire qui prend les risques pour moi et qui, par la même occasion, explique au lecteur débutant le jeu et ses règles.


C'est un bon polar qui devient assez vite addictif, je ne pensais pas qu'il prendrait la direction qui fut la sienne en dernière partie de récit, et c'est, ma foi, un bon choix. le chapitre liminaire donnant à voir les quartiers pas des plus chics de Paris réussit à ancrer le roman dans une forme de réalisme bienvenue, loin des futilités décoratives, et peu subtiles que certains romans policiers peuvent être empreints. La littérature noire et française nous réserve décidément de bonnes surprises, loin des PJ, commissariats, sections de recherche diverses et variées.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Un retour en demi-teinte et je m'explique. Si vous aimez le roman noir et le poker alors ce livre est pour vous. Si comme moi le jeu de cartes ne vous branche pas plus que cela vous risquez de vous ennuyer en première partie. Accrochez-vous, car la deuxième partie en vaut vraiment la peine, avec un final qui laisse la voie ouverte à notre imagination, et ça, j'adore. Alors le titre ! On se dit qu'on va prendre l'avion sur cette compagnie et hop direction Las Vegas ! Et bien non, on est en France et on y restera. le titre est une combinaison gagnante au poker, fallait pas rêver non plus. le personnage principal, Julien Kirby, vient de démissionner de l'armée. Il revient chez sa mère sans un sou et sans qualification particulière pour trouver un boulot. Alors il se lance dans le poker en espérant gagner sa croûte comme sa mère l'a fait avant lui. Malheureusement, il est encore trop tendre pour cette vie-là et il va vite commettre l'erreur qui va bouleverser sa vie et celle de ses proches. Commence alors une vie d'errance pour fuir un funeste destin. Au final, c'est une bonne intrigue, sordide, où tous les coups sont permis (comme au poker). C'est bien écrit, une bonne construction, un personnage attachant, mais ça manque de rythme en première partie par des descriptions un peu longues sur le poker et certaines redondances dans les situations. Par contre ça ne manque pas de punch en deuxième. Un road-trip à la fois sombre, avec des passages émouvants et tendres.
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Bonjour,

Voici un roman noir que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "American Airlines" de Thierry Brun aux éditions Kubik dans la collection Outrenoir. Je remercie chaleureusement Thierry et les éditions Kubik pour l'envoi du livre.

Julien Kurby vient de quitter l'armée. Il est accro au poker, il joue dans les arrières salles de tripots pas très recommandables ou dans des chambres d'hôtels luxueux. Peu lui importe où il joue, il enchaîne les parties. Il est en adoration pour sa Charlène à qui il aimerait offrir plus que cette vie actuelle. Il est toujours en train de fuir suite à une bavure de grande ampleur, il a des tueurs à ses trousses. Il n'a pas l'esprit tranquille.

J'ai adoré ce livre ! j'ai lu ce road trip social d'une seule traite. Comme Julien j'ai enchaîné avec lui les mauvais coups, les espoirs d'une meilleure main. La peur de tout perdre, le risque de jouer bien plus que sa vie à défaut de tenter un all in si c'était possible. L'auteur a su trouver les mots pour exprimer le mal-être que ressent Julien à travers son addiction au jeu.

Des paragraphes courts, rythmés, des dialogues crus mais tellement vrais, réalistes, sans chichis, qui claquent le lecteur avec ce roman vraiment noir mettant en révélation les pires travers des protagonistes. La chute est brutale, violente, mais necessaire pour une rédemption vers un avenir meilleur. J'ai trouvé cette fin magnifique. Il n'est pas nécessaire de s'y connaître en poker pour comprendre le jeu à travers le récit.

Ce roman est tout simplement le portrait d'un homme qui veut fuir son destin ; quoi qu'il fasse, peu importe ses choix de vie, la fatale destinée se rattrape à lui. Un récit ultra sombre, une histoire sordide, mais des personnages qui brillent par leur sympathie et leur détermination à vivre dans ce chaos pour se faire une vie. Thierry est un auteur brillant qui sait mettre en avant ses protagonistes de manière magistrale. Je suis totalement conquise par ce roman !

Bonne lecture amis lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Thierry Brun. American Airlines.

"Alors, il choisit une photo. La lumière du
soleil couchant sur un visage juvénile et des épaules dénudées.
Une femme au regard étonnamment doux et enjoué, comme si
le futur qu’on lui promettait à l’époque ne serait qu’une rivière
sucrée, un quotidien constitué essentiellement de bonheur. Elle
semble maîtresse de sa destinée, elle sera toujours jeune. C’est
son moment, elle a ce pouvoir"
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American Airlines
Thierry Brun
" Dans cette chienne de vie, elle sait ce qu’il lui a fallu de rouerie,
de persévérance pour gagner un bout de bonheur, de renonce-
ment dans les parties et les amours perdues, dans les moments
d’estime de soi piétinée."
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American Airlines
Thierry Brun

" ... il se retrouve à chuchoter et à ne
plus bouger pour ne pas troubler l’atmosphère pesante que la déesse a toujours réussi à instaurer rien qu’en se taisant. Il a des souvenirs de repas sous le signe de la menace. Ça pouvait exploser à tout moment. Dans les rires ou dans les cris.
Au bout d’un moment, la déesse se fend d’un large sourire empreint de miséricorde.
— Joue, perd et retient la leçon. Il n’y a rien de mieux, chaton."
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Maintenant il garde le fusil de chasse près lui. Une arme est quelque chose d'étrange. Son double canon lui rappelle que la violence est aux portes du chalet, cernées par la colère et le danger...
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À l’époque, le cirque télévisuel avait pris toute la place. Comme l’ombre de Poutine planait, les journalistes ont ressorti les histoires passées, l’origine de la fortune familiale et de la société MFA, cette milice privée. Ils avaient tenté d’interroger la famille, les proches, puis les proches des proches et d’anciens mercenaires, et même le directeur d’un casino où le mort avait ses habitudes. Les chaînes d’info s’étaient invitées à toutes les portes, donnant la parole aux spécialistes de la politique russe, puis aux voisins qui n’avaient rien vu, rien entendu. Au milieu du brouhaha, les flics avaient perdu leur boussole.
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Videos de Thierry Brun (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Brun
Francois Angelier Elise Lepine Les Rapaces, Thierry Brun, éditions Le Passage.
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