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Critique de JIEMDE


Sans trompettes ni tambours, entre deux livres, Marion Brunet passe une tête pour se rappeler à nos bons souvenirs de lecteurs, avec Katja, une novella noire qui transpire la colère et l'humanité.

Parenthèse éditoriale momentanément accueillie dans la jolie collection Polaroïd des éditions in8 – comme avant elle Nicolas Mathieu, Marin Ledun, Dominique Delahaye ou Jean-Bernard Pouy, excusez du peu ! – Katja nous plonge dans le passé et les archives interdites de l'ex-RDA.

Reclus seul dans sa grande maison au bord de l'océan, le vieil homme qui fut autrefois un grand reporter célèbre pour ses écrits sur l'Allemagne de l'Est, se meurt, rongé par une maladie dont l'issue est désormais certaine. Pour l'assister dans ses derniers jours et gérer l'intendance, Katja est recrutée.

Le vieux est silencieux, autoritaire, déplaisant. Katja écoute, encaisse, subit. Puis réagit et laisse remonter sa haine et son désir de vengeance, nés d'un drame familial survenu quelques années avant la chute du mur, puis l'ouverture des archives de la Stasi.

Ce qui devait être le vieil homme et la mer devient un huis clos de grande tension, doublé, comme souvent chez Brunet, d'un portrait de femme dont la colère ne parvient pas à étouffer totalement la grande humanité qui subsiste en elle.

C'est court, c'est beau, c'est Brunet. Et comme d'hab', je suis totalement fan !
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