AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.94/5 (sur 3190 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vaucluse , 1976
Biographie :

Marion Brunet est une femme de lettres française, auteure de roman policier et de littérature d'enfance et de jeunesse.

Elle grandit dans le Vaucluse. Très rapidement accro aux bouquins, aux bandes dessinées et à diverses formes de littérature, elle se met à écrire. Une nouvelle, "Olga", paraît au "Dessert", une revue littéraire, en 1998.

Après des études de Lettres et quelques tentatives d'exil – Madagascar, Budapest –, Marion Brunet travaille pendant plusieurs années comme éducatrice spécialisée en foyer d’accueil pour enfants avant d’exercer en psychiatrie dans un hôpital de jour pour les adolescents.

Elle anime en parallèle des ateliers d'écriture au sein d'une compagnie théâtrale, pour les comédiens et divers groupes d'écoliers et de collégiens. Elle est lectrice pour diverses maisons d’édition et anime des rencontres littéraires auprès des scolaires.

En 2013, elle publie son premier roman, "Frangine", roman destiné aux adolescents. Il a remporté un beau succès public et critique (lauréat du prix 12/17 de Brive, sélection du prix Littérados 2014 de Strasbourg…).

En 2018, elle fait paraître "L'Été circulaire" avec lequel elle est lauréate du Grand prix de la littérature policière 2018 et du prix SNCF du Polar 2020. "Sans foi ni loi" (2019), son huitième roman, a obtenu la Pépite d'Or 2019 du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Après "Vanda" (2020), roman noir et social, elle signe "Plein gris" (2021), un thriller à bord d'un voilier en haute mer.

Marion Brunet vit à Marseille.
+ Voir plus
Source : http://lelivresurlesquais.ch
Ajouter des informations
Bibliographie de Marion Brunet   (14)Voir plus


Entretien avec Marion Brunet à propos de son ouvrage L`ogre au pull rose griotte :



Dans ce roman vous mettez en scène des enfants vivant en foyer d’accueil. Vous avez vous-même travaillé en tant d`éducatrice spécialisée dans un foyer du même type. Votre expérience personnelle est-elle à l’origine de cette démarche ?


Oui. J`avais envie de mettre en scène ces enfants que j`avais rencontré au cours de ma vie professionnelle, des enfants plein de ressources malgré des vies abîmées déjà très jeunes, et dont on parle peu. Et je voulais le faire sous un angle humoristique, parce que l`humour permet d`aborder des choses essentielles sans pathos, et parce que malgré leur début de vie chaotique, ces enfants ont une énergie incroyable.



Le roman met en scène de nombreuses créatures de l’imaginaire enfantin : ogres, sorcières, loups...qui d’ailleurs ne sont jamais bien méchants, contrairement à plusieurs contes populaires. Pourquoi ce parti pris dans une société qui cherche à faire grandir les enfants toujours plus vite ?


Pour moi, ces créatures ne sont pas particulièrement « gentilles » mais ne sont pas ce que l`on attend d`elles. L`idée était de détourner les stéréotypes, ou de jouer avec en utilisant des codes plus modernes. Les ogres deviennent des motards au grand cœur, les sorcières des punks féministes, les loups des philosophes dépressifs – une palette de groupes humains qui m`intéresse.
L`ogre, au début de l`histoire (dans L`ogre au pull vert moutarde) est cependant un personnage menaçant, d`autant qu`il mange principalement les « indésirables », comme le symbole d`une société qui fait disparaître les groupes sociaux qui la dérange . Au fil de l`histoire, on découvre que « le méchant de l`histoire n`est pas celui qu`on croit », et j`aime assez cette idée que le monstre est humain, terriblement humain (en l’occurrence, un directeur de centre cruel et humiliant avec les enfants).
Je réutilise la fonction dévorante des ogres en leur faisant manger les CRS à la fin de L`ogre au pull rose griotte, par ailleurs...
J`ai l`impression d`avoir utilisé les codes du conte pour mieux les détourner, m`en amuser et amuser le lecteur, mais dans une perspective réflexive sur l`humain bien plus que dans une démarche d`écriture « fantastique ».



A l’inverse, les thématiques évoquées dans l’ouvrage sont pour certaines un peu dures. Linda, cherche par exemple à faire manger son beau-père, Abdou sait ne pas avoir été désiré par ses parents… Pensez-vous que les enfants sont capables d’apprécier ce type de réflexions ?


Je pense que les enfants adorent ça et sont tout à fait capables de réfléchir à ces problématiques, d`autant que je ne les aborde pas de front mais par le biais d`une aventure et avec de l`humour. N`oublions pas que les enfants dont je parle dans le roman vivent ces expériences-là de front et dans la vraie vie...
Je fais confiance aux enfant pour comprendre énormément de choses, et l`idée de les protéger par une orientation de lecture naïve et édulcorée m`agace profondément. L`imaginaire n`empêche pas la réflexion, pas plus que l`humour et l`aventure, au contraire.



Les enfants sont les héros de cette histoire. Avides d’aventures, ils sont au début prêts à tout pour quitter leur maison d’accueil. Au fil du temps, ils prennent conscience de leur attachement à leur foyer. Votre autre roman, La Gueule du Loup, même s’il s’adresse à un autre public, semble évoquer la même problématique de l’appel de l’aventure. Quel message souhaitez-vous faire passer à ce sujet ? Pourquoi cette thématique ?


Je n`ai pas de « message » définit à faire passer, parce que j`essaie de cultiver le doute et l`interrogation plutôt que les idées figées et exemplaires. Et puis surtout, l`émergence de préoccupations qui vont résonner d`un roman à un autre est aussi une surprise pour moi. Je me rends compte en effet qu`il y a une récurrence dans mes romans de la question du groupe qui fait « famille », du départ et du retour, cet ambivalence du désir d`aventure, de lointain, de prises de risques, en même temps que l`attirance vers un groupe rassurant, familial – qui peut d`ailleurs prendre bien d`autres formes que la famille dite classique (homoparentale dans Frangine, militante dans Dans le désordre, de protection sociale dans L`ogre). Il me semble que c`est une question essentielle quand on grandit : partir, rentrer, devenir grand en quittant le nid mais savoir aussi qu`il existe, qu`il peut être lieu-ressource, en recréer un autre ailleurs...



Votre texte comporte une double dimension : orale tout d’abord, avec la présence de chansons, mais également visuelle, la typographie variant avec les intonations des personnages. Pourquoi ce parti-pris ?


Concernant la typographie, c`est quelque chose qui s`est réfléchi avec mon éditeur, et qui se retrouve dans tous les romans de la collection Pépix ; il y avait cette idée de départ d`être dans une narration vive et surprenante, et que la forme suive le fond, que tout soit très visuel.
Pour les chansons, j`avais amorcé ça dans L`ogre au pull vert moutarde, quand l`ogre raconte qu`avec ses copains métallos, il chantait en allant au boulot. J`avais utilisé une chanson du groupe Massilia sound system, et mon éditeur m`a dit : « t`aurais presque pu l`inventer toi-même ». ça m`est resté, et dans le deuxième opus j`ai eu envie de créer un hymne à chaque espèce, selon sa personnalité.



Comment s’est déroulée la collaboration avec l’illustrateur, Till Charlier ? Aviez-vous déjà travaillé ensemble ? Le dessin est-il postérieur à l’écriture ou bien se font-ils simultanément ? L’un a-t-il un regard sur le travail de l’autre ?


Nous n`avions jamais travaillé ensemble, et je n`ai eu que très peu de lien avec lui. Tout passait par l`éditeur. J`ai d`abord écrit, puis Till a illustré à partir de mon texte complet.
En revanche, quand j`ai écrit L`ogre au pull rose griotte, j`avais tellement aimé les dessins de Till pour L`ogre au pull vert moutarde que je visualisais les scènes de mon livre illustrées par lui.



Le texte contient de nombreuses références à la chanson française : Georges Brassens, Desireless, Henri Salvador… De plus, le style “rock’n’roll” des ogres ou la dimension politique du discours des loups semblent davantage adressés à des adultes qu’à des enfants. Pourquoi avoir choisi de construire votre texte selon différents niveaux de lecture ?


En ce qui concerne les chansons, ma réponse rejoint ce que j`écrivais plus haut, par rapport à la dimension musicale. C`est un choix personnel qui m`a amusé, qui faisait écho au personnage de Janine aussi, vieille dame qui chante tout le temps des chansons
(forcément datées). Je me suis dit que c`était intéressant de jouer avec les titres de chapitres en utilisant des références musicales que la plupart des enfants ne connaissent pas, c`est une forme de transmission, de lien inter-générationnel.
Pour la double lecture, je trouve ça passionnant à mettre en place, parce que les parents vont s`amuser eux aussi en lisant le bouquin à leurs enfants, et les enfants eux-même, s`ils le relisent plus tard, verront des subtilités qui leur ont échappé à la première lecture. C`est comme dans les grands dessins animés Pixar par exemple : les gamins adorent mais les adultes aussi, grâce à la double lecture justement. Ça permet de toucher un public large, et ça me donne l`impression de faire passer des choses « entre les lignes », en contrebande.
Les hymnes par exemple, sont inspirés (très très librement !), pour les loups et les sorcières, de deux chansons très politiques, L`affiche rouge pour les loups, L`hymne du MLF pour les sorcières...



Enfin, allons-nous bientôt retrouver l’ogre et les enfants dans de nouvelles aventures ? Quels sont vos projets à venir ?


Je viens de terminer l`écriture du troisième opus : L`ogre à poil(s) qui sortira en septembre 2016. Je pense que ce sera le dernier, mais je n`en suis pas certaine. Je ne veux pas faire une série parce que « ça marche », donc si j`ai une nouvelle idée pour un quatrième, pourquoi pas ? Mais rien de sûr.
Dans le désordre, mon prochain roman, sort en janvier dans la collection eXprim` et j`espère qu`il aura un bel accueil...
Et je travaille sur un autre projet, mais pas encore assez abouti pour que j`en parle.




Quelques questions à propos de vos lectures :



Quel livre vous a donné envie d`écrire ?


Il y en a tellement !
Enfant, je dirais : Croc-Blanc, de Jack London, L`Ile au trésor, de Robert Louis Stevenson, Les Trois mousquetaires, de Alexandre Dumas, puis Guy de Maupassant, plus tard Louis-Ferdinand Céline, John Fante, Cormac McCarthy, Joyce Carol Oates...



Quel est l`auteur qui vous aurait pu vous donner envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?


Elle est difficile cette question ! Il y en a plein, et en plus c`est sans fin... on peut dire que ce sont finalement les mêmes que ceux qui m`ont donnée envie d`écrire en fait. C`est la grande ambivalence du rapport qu`on entretient avec ses auteurs préférés... Mais si on se fige là-dessus, on n`écrit plus. Ça m`arrive encore, régulièrement, je rester en arrêt sur une phrase, un chapitre, y compris d`auteurs amis d`ailleurs, et de me dire : « j`aurais aimé écrire ça » ; c`est agaçant et complètement excitant, motivant.



Quelle est votre première grande découverte littéraire ?


Je pense que c`est Maupassant. J`ai découvert assez jeune, vers 11-12 ans, par des nouvelles, et il n`a jamais cessé de me bouleverser. Nouvelles, romans... quel que soit l`âge auquel je l`ai lu ou relu, j`ai toujours été stupéfaite par son talent et sa lecture sociale, humaine, profondément avant-gardiste pour l`époque ; il a cette finesse de dénoncer beaucoup de choses « sans y toucher », en passant par une histoire humaine, sans discours. C`est un auteur d`une immense délicatesse, dans le fond et dans la forme.



Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?


Les Trois mousquetaires. Lecture quasi-thérapeutique ! A chaque période difficile de ma vie, me replonger dans leurs aventures m`a « sauvée ».



Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?


Le bruit et la fureur, de William Faulkner (en grattant un peu je dois pouvoir en trouver d`autres, mais on va limiter ma honte à un seul titre !)



Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?


L`Agneau carnivore, d`Agustin Gomez-Arcos (enfin ça dépend de l`âge qu`ils ont, c`est pas du tout pour enfants)



Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?


Je ne sais pas. Il y a des classiques qui m`ont ennuyée quand j`étais ado bien sûr, comme tout le monde, mais peut-être que si je les relisais aujourd`hui, je les trouverais merveilleux. Marcel Proust par exemple, je n`y arrive toujours pas, il m`ennuie profondément... mais j`ai l`intuition qu`un jour, je serais « prête » à lire Proust, qu`il y a des moments de vie où on a accès à certains romans, et pas d`autres.



Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?


Non, plein (trop pour les citer toutes).



Et en ce moment que lisez-vous ?


Le Diable, tout le temps, de Donald Ray Pollock. Je lis beaucoup de romans noirs en ce moment.



Entretien réalisé par Marie-Delphine

Découvrez L`ogre au pull rose griotte de Marion Brunet aux éditions Sarbacane :


étiquettes
Videos et interviews (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

La romancière Marion Brunet (Jeunesse et Polar) raconte qu'elle a apprit à raconter des histoires en écrivant pour la jeunesse. Interview intégrale : https://youtu.be/Vy1WQJ61VbI Notre site : http://www.artisansdelafiction.com/ #ecrire #écrire #écriture #litterature #ecriture #écrireunroman #polar

Podcasts (3) Voir tous


Citations et extraits (466) Voir plus Ajouter une citation
Manuel lève la tête et tend son regard vers les murs. Endetté jusqu’au cou mais propriétaire de sa maison en carton-pâte, de sa maison au crépi rose dans le lotissement social construit par une mairie vaguement socialiste, dans les années 80. Seulement il doit encore tellement de fric à son beau-père que c’est pas vraiment comme si elle était à lui. C’est plutôt comme si elle était à sa femme, la maison. Quant il y pense un peu trop, il a l’impression qu’on lui a coupé les couilles à la faucille. Et maintenant sa fille [enceinte à 16 ans], comme s’il était incapable de la surveiller. Au grand jeu de la vie, lui non plus n’a pas écrit les règles. Le problème, c’est qu’il pensait le contraire.

Page 29, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          632
Le Patrick essayait de faire danser sa femme qui braillait en rigolant qu’elle n’avait pas envie et qu’il était déjà trop saoul. Ils avaient l’air amoureux, on ne voyait presque plus qu’il lui avait explosé la gueule une semaine plus tôt.

Page 13, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          510
Céline à toujours aimé ça, reine de la fête, adulée des garçons – toutes bandes confondues. Même quand elle était plus jeune, il y avait des coins d’ombre où se laisser glisser contre le corps d’un petit ami, jouer à ne pas aller plus loin mais s’arrêter tout au bord. Eux rêvaient de ses doigts aux ongles roses sur leur petit pénis dressé ; elle serrait amoureusement de grosses peluches gagnées à la carabine en espérant des mots d’amour. Et s’il fallait se laisser tâter maladroitement les seins pour obtenir de pauvres Je t’aime balbutiants et autres dérivés sans imagination, elle était prête.

Page 14, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          480
Les filles avaient des atouts, comme au tarot, et on aurait pu croire que si elles jouaient les bonnes cartes au moment adéquat, il y avait moyen de gagner la partie. Mais aucune d’elles – ni Jo ni sa sœur Céline – n’ont jamais gagné aucune partie. C’était mort au départ, atout ou appât, elles pouvaient s’asseoir sur l’idée même du jeu, vu qu’elles n’avaient pas écrit les règles.

Page 9, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          460
Chez eux, se souvient Johanna, une main au cul c’était un truc sympa, une façon d’apprécier la chose, de dire « t’as de l’avenir » – à mi-chemin entre une caresse et une tape sur la croupe d’une jument.

Page 9, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          451
Il en jouit, de sa solitude supérieure, c’est sa came. Et puis elle est belle cette fille enceinte sortie d’on ne sait où. Pas le genre de la maison, c’est sûr, et ça, ça l’excite drôlement, le fils de bonne famille. Et comme son intelligence lui offre l’élégance d’un cynisme vaguement désespéré, il s’autorise à pensé que oui, ce serait amusant de la sauter, avec son gros ventre et sa vulgarité qui affleure sous chaque éclat de rire. Ce serait beau, décadent, nouveau. Il s’ennuie tellement.
– Mais quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Céline glousse et entame la troisième bière que lui tend Côme.
Il se sent deguelasse, et il trouve ça délicieux.

Page 183, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          430
Ici, tout ce qui sort un tant soit peu de l’ordinaire est commenté, décortiqué, devient sujet. Dans le viseur des langues de comptoir, prophétiques et avinées, pas d’expédient sauf l’habitude. Seule l’habitude peut rendre banal ce qui ne l’est pas.

Pas 87, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          410
Ils se font tellement chier ici que toute émotion forte est bonne à prendre. S’ils frissonnent, c’est qu’ils ne sont pas morts.

Page 18, Albin Michel, 2018.
Commenter  J’apprécie          400
… une réputation, ça te suit tellement fort que ça peut te transformer en ce que les autres veulent.
Commenter  J’apprécie          400
Je voudrais caresser ses épaules, moi aussi, et ses hanches. Et qu'elle se taise!

Je désire Jenny jusqu'à la douleur et sa colère attise mon désir. On dirait qu'elle brûle avec ses pommettes rouges, ses cheveux humides à la racine et ses mains qui s'agitent quand elle parle.
Je préfère sa colère au mépris qui menace, dans son soupir épuisé.
Je suis trop con, obtus comme celui à qui je ne veux pas ressembler, condamné à voir surgir mon père au coeur de ma vie d'homme.
J'attrape Jenny un peu brusquement, la serre contre moi, et l'embrasse...
Commenter  J’apprécie          380

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marion Brunet Voir plus

Quiz Voir plus

Frangine de Marion Brunet

Pourquoi Laura se fait-elle harceler au lycée?

Car sa mère est handicapée physiquement
Car son père sourd-muet
Car elle a deux mères
Car elle a deux pères

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Frangine de Marion BrunetCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..