AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lilmoon


Brussolo, comme souvent, propose un monde proche du nôtre, juste un peu dévié. Juste un peu déviant.

Dans ce futur proche, plus de peintre, plus de sculpteur. Juste des rêveurs qui se tuent (littéralement : leur cerveau se transforment en porcelaine, dans l'indifférence générale) pour rapporter à la surface (c'est-à-dire dans notre réalité) des créations qu'ils arrachent aux contrées oniriques.

Ces rêves, créations périssables dégageant une aura magiques (santé et bonheur garantis pour ceux qui les approchent), n'ont pas de forme parfaitement définie. Des morceaux de chair parfaite et mouvante. Une peau d'ange luminescente et palpitante, sans organe pour la corrompre.

Brussolo, c'est un peu le Cronenberg de la littérature. Il a ce rapport très particulier au corps et à sa dégénérescence, qui traverse toute son oeuvre comme un cordon ombilical sanglant.

C'est particulièrement saillant dans "Le Syndrome du scaphandrier". Il y a les rêves matérialisés, décrit de manière si charnelle. Il y a le syndrome du scaphandrier, cette maladie dégénérative qui sclérose le cerveau et déforme le crâne. Et il y a le monde du rêve lui-même, où tout peut prendre vie d'une pensée, où une voiture noire peut devenir un dangereux requin par une simple association d'idée du rêveur.

[...]

Un roman sur l'imaginaire et les rêveurs, qu'il serait intéressent d'analyser comme une réflexion métaphorique sur la place de l'artiste dans la société.
Lien : https://vaisseaulivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}