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Traduit du roman allemand Das Boot édité en 1973, une littérature sous-marinière qui a donné lieu à une transposition sur le grand écran en 1981

Nous sommes en 1941, nous naviguerons à bord d'un VII C de 67,1m de long pour 6,2m de large avec 50 sous-mariniers. Direction les enfers de l'atlantique puis de la méditerranée pour s'attaquer aux cargos et au commerce Anglais. Couler du tonnage. Telle est la raison de vivre des U-Boot.

Un huis-clos dans un métier où les trois-quart ne sont pas revenus vivants. Une immersion dans un équipage qui, en guise de chevalier blanc, ressemble plus à des soulards excités du gland.
Une tranche de vie, froide, salement réaliste, loin de l'emphase héroïque d'un DiMercurio.
L'équipage est secoué, fouetté, martelé. En effet, si un VII C a une autonomie de 7900 miles en surface, il n'en a que 80 à 4 noeuds en immersion pour une immersion maximale de 3 jours. Il navigue donc la plupart du temps à l'air libre. Tel un tonneau ballotté par les flots.
De longs jours d'ennuis et de répétitions pour quelques minutes d'excitation et des heures de terreur.

Pourquoi choisir cette voie, où sur 40.000 engagés, 30.000 ne sont pas revenus vivants ? Où l'équipage subit, où presque seul le commandant comprend ce qu'il se passe ? La gloire ? le panache ? Les repas à heures fixes, pas de marches forcées ? La promiscuité, la saleté le risque ? Faites votre choix.

L'idéologie nazie n'est que très peu abordée. On n'aurait pu se retrouver à bord d'un navire Anglais ou Américain sans difficulté.
Un récit assez intense, en plus, peu ou prou tiré de faits réels. (l'auteur a été correspondant de guerre à bord d'un sous-marin allemand pendant la seconde guerre mondiale), mais il manque malgré tout une dimension épique, un peu de romanesque pour s'immerger totalement. On reste un peu à l'écart, on ne s'identifie pas aux personnages. Cela reste un peu trop froid. Dommage.
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Dans ce pavé, l'auteur nous raconte la vie de soldats allemands a bord d'un sous marin pendant la seconde guerre mondiale, une vie à huis clos, dans les profondeurs, une vie à attendre, une vie à entendre, une vie de combat ou l'ennemi est invisible , une vie d'angoisse et de peur, de solidarité aussi, une vie d'espoirs, de doutes.
Un très grand roman ou l'écrivain décrit avec talent les tensions qui règnent à bord du Styx.
C'est dramatique, c'est intense, bref, c'est à lire.
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Salut les Babelionautes
Je suis passionné par les Sous-marins, donc quand j'ai découvert ce livre, publié chez France-Loisir dans une Boite a Livre, je me suis empressé de le lire.
La vie a bord de ces cercueils flottants n'attire pas les vocations, et pourtant ils ont faillis changer le cours de la Deuxième Guerre Mondiale.
L'Allemagne, après sa défaite de 14/18, sa marine se trouvait réduite à peu de chose.
Les seuls bâtiments qu'elle était autorisée à conserver étaient des cuirassés hors d'âge. Elle ne devait conserver également aucun submersible, dont le souvenir restait cuisant pour les alliés, mais on admettait qu'elle maintienne en service et construise quelques 12 torpilleurs et 12 destroyers pour sa défense côtière.
C'est donc en secret et a l'étranger que fut élaboré les plans de ces Submersibles.
le type VIIA, dont il est question dans ce roman, devint le précurseur d'une formidable lignée, et les premières unités virent le jour peu après 1936. Dès lors, la série commença et à l'entrée en guerre du IIIe Reich, 72 unités étaient en service.
Mais dans ce récit, il n'est pas a la fête, pendant une interminable patrouille dans l'Atlantique Nord.
Nous allons suivre le quotidien des hommes au fil des jours, et ce n'est pas ce que l'on pourrait croire.
Quand ils reçoivent l'ordre de rejoindre la Méditerranée, c'est l'ahurissement au sein de l'équipage.
J'ai quand même passé un bon moment au sein de l'équipage du U-Boot, et je continuerai jouer à Silent Hunter sur mon PC, même si le jeu est loin de la réalité.
Merci à Bernard Kreiss pour la traduction.
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Écrit avec brio.

La narration est nerveuse, palpitante, et très stylisée ; elle reproduit à merveille l'effet d'enfermement et d'angoisse des sous-mariniers.
L'auteur est un authentique chroniqueur, car c'est la prose journalistique qui est employée ; elle mêlée avec le genre romanesque. Buchheim, en sa qualité de correspondant de guerre, adopte le récit avec l'angle d'un reporter.
De plus, la ponctuation est très bien maîtrisée ; elle suggère l'anxiété, et la peur qu'on ressentis les marins durant les plongées et les attaques.

Il s'agit même d'un des meilleurs livres — que j'ai lu — au niveau des descriptions de la navigation et de l'environnement marin. Chaque lieu dans l'océan est décrit de manière à nous faire penser que nous sommes personnellement à bord.

En parlant d'immersion : notez qu'on accroche dès la première sortie en mer. Comme nous sommes dans un huis-clos, chaque détail prend de l'importance ; on crée un attachement aux moindres personnages, aux moindres routines du bateau.
Les pilonnages en profondeur de la marine britannique font tourner les pages frénétiquement ; et même si l'on a vu le film, on ne peut pas s'empêcher de ressentir une sorte d'anxiété, liée au sort de ces marins, et à leurs souffrances.

En bref, Buchheim est un auteur de grand talent ; il est bien dommage qu'il n'ai pas la renommée qu'il mérite, et surtout qu'il n'ai pas écrit d'autres livres. Pour ma part, j'ai connu « le styx » grâce au film « Das boot » ; les deux m'ont énormément plu — les deux sont des chefs d'oeuvre.




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Un grand moment de lecture. On y est, au fond de l'eau, dans la promiscuité de l'équipage lors des épisodes de grenadage, dans ses beuveries d'avant départ, aussi... Sous notre regard, chacun des hommes voit son temps s'échapper dans d'insoutenables moment d'attente qui constituent une grande part du récit. Quant au commandant, figure hiératique et pourtant à peine moins jeune que ses hommes, il n'échappera pas à une mort absurde, alors que les derniers obstacles semblaient avoir été levés pour l'obtention d'un fin heureuse. Tout au long du livre, pas un commentaire sur l'engagement de ces hommes, rien sur leurs pensées profondes quant au régime nazi qu'ils tentent de protéger en réalisant le blocus économique de l'Angleterre. Seul, leur comportement tout en relâchement, aux limites des exigences prônées par les nazis, laisse à penser que l'intérieur du sous-marin constitue leur seul univers de référence, au détriment des idéologies véhiculées dans les autres corps d'armée. Reste un roman de guerre à la fois épique et froid...
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Enfant j'avais adoré les aventures du Nautilus, et je m'imaginais bien naviguant sous les eaux à la recherche de quelques monstres exotiques à affronter entre deux morceaux d'orgue. Bref, j'aimais les sous-marins.
Adolescent, j'ai lu ce lire :il m'a guéri de ma passion pour les U-boot de tous poils.
La guerre, a priori, ce n'est pas drôle. Mais la guerre coincé dans une boite de conserve immergée au milieu de l'océan, avec pour seul espoir de survie le génie de votre capitaine, là ça perd tout romantisme, même à 15 ans.
Et malgré tout le côté rébarbatif de ce cadre claustrophobe, le bouquin est vraiment fort, peut être parce qu'il met l'humain au coeur de ce récit. Une humanité pas très sympathique, car très occupée à flinguer ceux d'en face, mais une communauté humaine quand même.
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Ce roman quasi biographique, c'est 20 000 lieues sur les nerfs ! L'auteur nous fait revivre le quasi enfer (presque) quotidien de la vie d'un équipage de U Boot, juste après la période des grands succès du début de guerre. Un quotidien fait de routine mais aussi de vives tensions. Un univers clos qui favorise l'exacerbation morale, psychique et physique. Un univers qui révèle les tréfonds des personnes, où chacun finalement chacun essaye d'échapper d'une certaine manière à cet enfermement forcé.
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