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Critique de cheyenne-tala


Cela faisait quelques années que je n'avais plus lu de roman de Pearl Buck, et je me suis donc replongée avec plaisir dans « Fils de dragon ».

Mon amour pour la littérature asiatique, ou ayant pour décor l'Asie, est né après la lecture de « Pavillon de femmes » que j'ai bien dû lire deux ou trois fois. Depuis, je me suis attachée à découvrir ses autres romans chinois, puis j'ai débordé sur le reste de l'Asie en compagnie d'autres auteurs.

« Fils de dragon » est un roman historique qui a pour contexte la guerre sino-japonaise (1937-1945).

Ça c'est pour la grande histoire, mais le plus important est dans la petite, en compagnie d'une famille de paysans chinois. le père, la mère, leurs trois fils et leurs deux filles, les gendres, belles-filles, petits enfants… etc., tout ce beau monde nous entraîne dans leur quotidien, nous faisant découvrir leurs coutumes, leur attachement à la terre nourricière, leurs valeurs et tous les petits moments de vie qui donnent corps à un récit riche et captivant.

L'histoire débute sereinement, au rythme des saisons et du labeur dans les champs, comme bercée par un cours d'eau tranquille, centrée sur cette terre transmise de génération en génération et qui fournit tout ce dont un homme peut avoir besoin pour nourrir sa famille. le reste du monde étant quelque chose de plutôt abstrait et n'ayant finalement que peu d'importance.

L'arrivée des peuples du Levant en 1937 va chambouler ce fragile équilibre et pulvériser un schéma de vie qui semblait immuable. Cet ennemi simplement désigné par « les étrangers » sera au début comme une rumeur, une menace potentielle mais néanmoins floue, lointaine.

Les bombardements par les « vaisseaux volants », puis l'invasion progressive par les troupes de « démons », vont marquer un tournant brutal et irréversible dans la vie des gens de la terre.

Pearl Buck, à travers notre famille chinoise, dénoncera les horreurs de cette guerre, les privations, les humiliations, la spoliation des biens, la propagande de l'ennemi, et la résistance des chinois qui s'organise en secret.

Une guerre qui oblige les gens du peuple à s'ouvrir au monde, à s'adapter, s'instruire, prendre conscience d'un ailleurs, changer.

L'écriture est belle, tant dans le choix des mots que dans les tournures de phrases, tout en restant simple, sans fioritures. J'en profite d'ailleurs pour saluer le travail de Jane Fillion, traductrice du présent roman.

Certains personnages m'ont peut-être semblé par moment un peu trop romanesques, lisses, idéalisés, et l'ennemi diabolisé à l'extrême, certaines situations peu crédibles. Mais au final, cela n'a eu que peu d'importance, et m'a plutôt fait sourire.

« Fils de dragon » est un roman d'amour, de paix et d'espoir pour le peuple chinois de cette époque.

Heureuse je suis d'avoir découvert cette oeuvre de Pearl Buck.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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