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Critique de Marmara


Seule Pearl Buck pouvait réussir pareil tour de force ; me faire passer de longues heures, et avec le sourire ! En compagnie de Tseu-hi, impératrice de Chine de 1861 à 1908, femme que j'ai trouvée, n'ayons pas peur des mots, proprement détestable.
Dans une autre vie, cette dernière se prénommait Yéhonala. Au mois d'avril 1852, elle fera partie des 60 jeunes filles, toutes d'une grande beauté, convoquées au Palais de l'empereur Hsien Feng, en quête d'une épouse et de concubines.
Dès lors, Yéhonala, pourtant âgée de 17 ans seulement, n'aura plus qu'un objectif, et ce, quoiqu'il en coûte, accéder au trone.
Rusée, intrigante et excellant dans l'art de la manipulation, c'est sans surprise pour le lecteur
qu'elle parviendra à s'approprier le coeur et l'entière confiance de l'empereur.
En dépit de l'apparence pas très ragoûtante de celui-ci, Yéhonala, qui jamais ne perdra de vue le but qu'elle s'est fixé, déploiera tous ses charmes, et remplira avec assiduité et une prétendue bonne grâce son devoir de concubine.
De fait, en 1856, elle donnera naissance à Zaichun, garçonnet qui sera l'instrument de ses rêves de grandeur.
Je pourrais reprocher à l'auteure quelques longueurs, mais j'ai cependant beaucoup apprécié cette lecture, divertissante et instructive. Les faits exposés sont des faits historiques, mais ce livre reste léger, car Pearl Buck a su alterner faits politiques et intrigues, si bien qu'à aucun moment ce livre ne m'a paru rébarbatif.
C'est avec un réel plaisir que j'ai suivi la fulgurante ascension de Yéhonala, que je me suis immergée dans le faste de l'empire Chinois, et que j'ai suivi les dernières décennies, le déclin de la Chine impériale, si profondément attachée à ses traditions et croyances archaïques.
Dieu sait si notre pauvre terre a déjà porté d'immondes créatures. Pourtant, je n'oublierai pas de si tôt la dernière impératrice de Chine, femme cruelle, caractérielle, vaniteuse et peu soucieuse du bien-être de ses sujets, dépensière et imbue de sa personne, une femme qui a tout sacrifié à la démesure de ses ambitions, à sa folie des grandeurs, et j'ai presqu'envie de dire, à sa folie, tout simplement.



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