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Critique de fredho


Si on veut aborder du Charles Bukowski autant commencer par lire de ses nouvelles, j'ai donc au travers des « Nouveaux contes de la folie ordinaire » pu découvrir cet auteur atypique.
J'avoue avoir été happée par l'univers de Bukowski, un univers marginal et névrosé où apparaît des thèmes récurrents tels le sexe, la picole, les femmes, les potes mais aussi la misère tout ça dans une ambiance violente, sadique voire noire mais écrit avec tellement de force, de sincérité, de sensibilité que lorsque l'on s'attarde sur quelques chapitres on peut y déceler de la tendresse et de la poésie.
Son vocabulaire est cru, son langage trivial, un Bukowski dénué de toute moralité comme si il n'avait rien à perdre. Ses contes peuvent parfois choquer comme dans une de ses nouvelles « La sirène baiseuse de Venice » lorsque deux potes paumés et alcoolos baisent le cadavre d'une belle jeune fille. Ces deux amis tombent amoureux du cadavre au point de se comporter vis-à-vis d'elle comme si elle était vivante. Ils veillent sur elle avec beaucoup de pudeur et de respect, c'est assez déconcertant...Etrangement on s'attache aux deux protagonistes car il découle avant tout de cette nouvelle, une forte histoire d'amitié et de complicité.
Dans les « Nouveaux contes de la folie ordinaire » l'auteur appréhende et parle également du quotidien des miséreux, des losers d'un Los Angeles caché, le quotidien de ceux que certains ne voient pas et que d'autres ignorent mais que Bukoswki honore en racontant des anecdotes démentielles, perverses, violentes, provocantes mais dotées d'humour et d'émotions.
Certes Charles Bukoswki peut parfois dégoûter comme il peut fasciner mais il faut le lire pour pouvoir peut être mieux le cerner.
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