J'ai compris les excès que plusieurs personnes reprochent à
Bukowski en lisant
Nouveaux contes de la folie ordinaire. J'ai effectivement trouvé que 3-4 nouvelles dépassaient largement les limites (les 2 premières, entre autres). J'ai même pensé qu'un tri aurait pu/dû être fait. Mais en même temps, comment ne pas tolérer les débordements d'un vieux dégueulasse. C'est même étonnant qu'il n'en ai pas plus. À la limite, ils sont certainement nécessaires. le boxer a besoin de taper dans le vide pour que certains coups percutent. Car c'est bien la sensation que j'ai éprouvé à lire ces presque 90 nouvelles (je ne les ai pas comptées, je vous rassure), une à la suite de l'autre, comme un boxer qui travaille au corps à petits coups.
Bukowski vise souvent juste, frappe sur le point qui fait mal. Il va aussi au tapis, on le pense K.O., mais il trouve, on ne sait pas d'où, la force de se relever, pour encaisser à nouveau. Il endure tout ça, parce qu'il sait qu'il peut toucher la mise, remporter le gros lot, en un seul coup, bien placé. Il y a de ces nouvelles qui vous retournent à l'envers comme si vous étiez né hier.
Commenter  J’apprécie         50