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Critique de Voirac


SI LA LOUISIANE M'ÉTAIT CONTÉE.
James Lee Burke connaît bien la
Louisiane, son État d'adoption. Outre la trame du roman somme toute assez banale (drogue, crime de prostituées, policiers ripoux, kidnapping… la routine quoi !) mais qui accroche, c'est le cadre de l'action et l'ambiance qui donnent à ce roman toute sa saveur. Nous sommes immergés dans la pauvreté ambiante, la moiteur tropicale, les alertes cycloniques, les nuages de moustiques, les relents des bayous où veillent les « ‘gators », le chant des moqueurs. L'écriture est riche (j'ai appris des tas de mots) le style agréable et le texte pour une fois bien traduit.
« Des libellules vertes flottaient, suspendues au-dessus des typhas le long des berges du bayou ; un lépidostée au nez effilé, probablement blessé par l'hélice d'un bateau, tournoyait en larges cercles dans les eaux mortes, tandis qu' une meute de goujons le dévorait a même l'entaille rouge qu'il portait derrière les branchies ; une odeur de serpent mort, de boue âcre et de filaments de jacinthe pourrie soufflait sur le marais, portée par le vent brûlant. »
Nous retrouvons l'inspecteur Dave Robicheaux en prise avec le milieu (qui pénètre ici le monde du cinéma pour blanchir l'argent) et qui est sujet à visions (rêves ou parapsychologie ?) de la guerre de sécession. Allégorie qui suggère que le racisme n'est pas un problème complètement réglé ?
Un bon bouquin, qui nécessitera pour certains de persister au- delà des premières pages car l'écriture descriptive peut paraître pléthorique avant de tomber sous le charme.
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